Churchill : une porcelaine robuste et design

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L’enseigne de céramique anglaise, spécialisée dans la vaisselle de restauration et d’hôtellerie, offre des produits au design recherché, de qualité et ultra-résistants.

Différentes assiettes des collections Studio Prints (Fusion et Home accents) et Stonecast. ©Churchill

C’est dans un bastion de la céramique et de la poterie britannique qu’est né Churchill, à quelques kilomètres au sud de Manchester. La ville de Stoke-on-Trent, où est implantée l’enseigne, nous est présentée comme le « Limoges anglais ». Les joueurs de Stoke City, l’un des plus anciens clubs de football, sont d’ailleurs appelés les Potters (potiers, ndlr). Une mention inscrite sur leur blason.

En 1795, alors que s’établit la manufacture de faïence, la marque porte le nom de Sampson Bridgwood. Elle le conserve durant près de deux siècles avant d’être rebaptisée Churchill, en 1984. « Le nom était libre de droit, il a donc été utilisé », précise Mary Jugnet, responsable commerciale de Churchill en France.

La référence à l’ancien Premier ministre du Royaume-Uni est assumée. Et afin d’accentuer le symbole de puissance, le lion devient le logo de la marque depuis son rebranding. Au début des années 2000, Churchill s’impose comme la référence des arts de la table sur le marché de l’hôtellerie, en Grande-Bretagne.

Grâce à son expérience pluriséculaire et l’intégration de procédés innovants, c’est désormais à travers le monde que s’installe la maison. Sa vaisselle est exportée dans 80 pays. Des contrôles de qualité, respectant dix normes locales et mondiales, sont effectués sur les 72 000 pièces fabriquées chaque jour dans son usine.

Vaisselle émaillée

Churchill dispose de trois entrepôts – en Angleterre, aux Pays-Bas (Rotterdam) et aux États-Unis (Chicago). Plus de 5 millions de pièces y sont stockés. L’enseigne bénéficie d’un réseau d’environ 550 distributeurs à travers le monde, dont 10 % en France. Par ailleurs, plus de 20 M£ ont été investis dans l’outillage industriel ces dix dernières années.

« Nous avons une bonne recette de base pour nos produits. Notre différence est qu’ils sont émaillés dessus et dessous », ajoute Mary Jugnet. Parmi ses trois marques, Churchill super vitrified est « le cœur de métier » de la maison. Elle représente 90 % de sa production.

Les techniques de fabrication (cuisson, vitrification, émaillage par pulvérisation) offrent une vaisselle robuste, très résistante à l’usure et aux détergents. Accolée au showroom et au bureau de création, l’usine Churchill fait travailler 570 ouvriers et artisans durant leur shift, tandis que les fours tournent, eux, en permanence.

Cuisson et vitrification

La barbotine (pâte d’argile) est la matière première de la plupart des produits en porcelaine confectionnés par Churchill. Des boudins de barbotine d’environ 32 kg sont découpés en tranches, avant d’être pressés pour donner la forme au produit.

Lors du démoulage, une première inspection permet de vérifier que l’assiette n’est pas cassée. Il s’opère alors un premier séchage : « il faut éliminer l’eau avant de passer au four, pour ne pas que l’assiette bouillisse », explique Marc Meaney, responsable de production chez Churchill. Une cuisson à 1 200 ° donne naissance à un « biscuit », une assiette brute, qui passe entre les mains d’un(e) ouvrier(e) pour être décorée avec minutie.

Les biscuits sont préchauffés avant d’être émaillés. Ils sont alors placés sur un tapis roulant les menant à un four de 82 mètres de long, avec des variations de température. Ils cuisent ainsi une nouvelle fois durant 7 heures : c’est le processus de vitrification qui permet de transformer l’émail en film vitrifié très résistant.

Tendance et innovation

Churchill recherche constamment de nouveaux produits. Environ 350 nouvelles références sont lancées chaque année. « C’est très important, nous avons besoin de penser à cela pour nous clients. Nous regardons ce qui se passe dans le monde, puis nous regroupons les grandes tendances dans un mood board », note Jessica Broadhurst, chargée des tendances pour Churchill.

Avec une palette de 13 couleurs, la collection Stonecast est certainement la plus iconique de la marque aujourd’hui. « C’est le nouveau blanc », s’amuse à dire à membre du bureau de création, tant cette collection est devenue classique. Décorée à la main et finie avec une légère projection de peinture et un bord rustique, elle peut répondre à différents styles de dressage.

Pour le printemps 2023, Stonecast offre une couleur verte sauge, « un ton rassurant et naturel », identifié par Churchill comme étant « parfait pour présenter des ingrédients sains et des préparations à base de plantes ».

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