La Mangoune invente la Pastavergna

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Pour élargir son audience et faire face à la pénurie de personnel, la chaîne auvergnate La Mangoune se diversifie avec des pâtes et des produits de restauration rapide, sans oublier de se positionner sur la vente à emporter.

Jean-François Roche.
Jean-François Roche. Crédit : DR.

La Mangoune, la plus auvergnate des chaînes de restauration, commercialise depuis quelques mois la Pastavergna dans ses restaurants. Il s’agit d’une véritable pâte auvergnate. Testée dans deux établissements de l’enseigne, à Aurillac et Saint-Flour, ce nouveau produit connaît un beau succès et les franchisés de Riom et Clermont-Ferrand ont fait l’acquisition d’une machine à fabriquer les pâtes pour se lancer à leur tour dans l’aventure. Le coût de l’équipement (8 000 €) les faisait encore réfléchir. À terme, les Pastavergnas pourraient même être commercialisées en dehors de la chaîne. C’est le très imaginatif Jean-François Roche, président fondateur de La Mangoune, qui a eu l’idée de ces pâtes auvergnates. Devant le succès général et mondial des pâtes, il a imaginé ce plat qui pourrait offrir à ses clients une nouvelle motivation de fréquenter son enseigne célèbre pour sa truffade, ses tripoux et sa potée auvergnate.

Il a joué le jeu d’une pâte 100 % auvergnate, en partant du principe que la région détient en abondance les trois ingrédients principaux de la fabrication du produit. À savoir de l’eau, des œufs et de la farine. La recette utilise ainsi de l’eau provenant de la source de Mont-Dore, captée à plus de 1 220 mètres d’altitude. Les œufs sont fournis par les éleveurs réunis dans la structure Les œufs du Cantal, installée à Saint-Cernin. En ce qui concerne la farine, Jean-François Roche s’est rapproché de Pierre Barthélémy, Pdg des Moulins d’Antoine, qui a réalisé une préparation expérimentale de blé ancien et semi-dur. Cette farine a désormais pris le nom de Poulard des Moulins d’Antoine.

La Mangoune fabrique également des raviolis, sans déroger à la règle du 100 % auvergnat. À défaut de ricotta, la Fromagerie des Monts du Cantal, à Pierrefort, a créé le Cailladou cantalien, assez riche en sérum pour pouvoir réaliser des farces onctueuses. Quant aux garnitures de viandes, l’enseigne de restauration à recours à la viande de boeuf salers, de chez Covial, et à celle de porc issue de chez Cantal salaisons. Ce nouveau produit, facile à mettre en œuvre, arrive à point nommé alors que Jean-François Roche déplore un manque de personnel, le contraignant à renoncer à entre 10 et 15 % de son chiffre d’affaires. Il s’agit aussi de renouveler la restauration auvergnate pour la rendre compatible avec une forme de restauration rapide, qui séduit les plus jeunes. Plusieurs produits – comme les Tartas, les Farinades, les burgers auvergnats et la Trufafflette – ont déjà été créés pour élargir l’audience. La chaîne s’intéresse enfin à la vente à emporter, à travers le module Doug (Voir encadré). Rappelons que la première implantation de La Mangoune a eu lieu, en 2005, à Saint Flour, tandis que l’enseigne a installé son premier franchisé en 2010 à Riom. Aujourd’hui, elle compte sept unités en franchise.

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