Edito : La vie s’anime encore au PMU

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Retrouvez l’édito de l’édition du 20 mars de L’Auvergnat de Paris, à propos des PMU par Jérémy Denoyer.

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

Les paris hippiques sont en perte de vitesse. L’an dernier, le groupement d’intérêt économique Pari mutuel urbain (PMU) a enregistré une baisse des enjeux. Pourtant, « le bar PMU » du coin n’est pas mort. Bien au contraire. Si plusieurs centaines de points de vente de la société organisatrice de ces jeux ont fermé ces dernières années – en raison de la crise économique et des conséquences de l’après-Covid (remboursement des PGE notamment) – ils incarnent toujours un lieu de sociabilité très apprécié par nos concitoyens.

Il y a d’ailleurs deux fois plus de PMU que de bureaux de poste dans notre pays. Et selon une étude commune de la Fondation Jean Jaurès et l’Ifop, 11 % des Français se rendent au moins une fois par semaine dans ces lieux où se croisent différents profils. « Les bars PMU sont des laboratoires sociaux vivants, où se croisent générations, origines et classes sociales », résume Emmanuelle Malecaze-Doublet, directrice générale du PMU.

Si ces établissements font partie de notre imaginaire collectif et que nous sommes attachés à ces espaces rassembleurs, dans leurs jus, ils nécessitent parfois de s’adapter à leur époque… sans renier pour autant leur aspect vintage. Les jeunes générations se réapproprient aujourd’hui le bar PMU. Le collectif Bouledogue, par exemple, organise régulièrement des soirées « Vendredi Teuf au PMU ». S’amuser dans un petit troquet où l’on peut boire un verre (moins coûteux que dans un club), s’adonner à un jeu de grattage, puis se dandiner en étant accolé au zinc : ce mode festif représente une tendance encore bien vivace.

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