Le Guersant reçoit la Coupe du Meilleur Pot
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Bistrot du 17e arrondissement parisien, le Guersant a été récompensé ce lundi par la Coupe du Meilleur Pot, décernée par l’Académie Rabelais.

« Une reconnaissance de fou, le fruit de 15 ans de travail ». Les premiers mots sont lâchés. Nicolas Gounse, propriétaire et gérant associé du Guersant (Paris 17e), laisse parler son émotion, très heureux de recevoir la Coupe du Meilleur Pot. Un totem du monde des bistrots parisiens, attribué depuis 1954 par l’Académie Rabelais.
Ce dernier lundi du mois d’avril est une belle journée (et une belle soirée) pour son établissement. Cette affaire qu’il gère depuis trois ans avec son associé, Romain Gastel. À l’angle de la bien-nommée rue Guersant et du boulevard Gouvion-Saint-Cyr, le Guersant est bondé. La salle est pleine, tandis que d’autres convives et anciens récipiendaires partagent le bout de gras sur une terrasse débordant de part et d’autre du trottoir. Au total, plus d’une centaine de personnes célèbre cet évènement prônant la convivialité.
«C’est un peu la quintessence de ce que j’ai voulu avoir. Entre la bonhomie, le bistrot et quelque chose de très chaleureux. Mais il a fallu du temps pour avoir tous ces éléments réunis », ajoute Nicolas Gounse, ancien professionnel du luxe reconverti dans la restauration depuis 15 ans.
Tradition bistrotière
La Coupe du Meilleur Pot est remise chaque année depuis plus de 70 ans. Son lauréat perpétue «la tradition bistrotière française du vin servi au comptoir », précise Nicolas Plescoff, président de l’Académie Rabelais. Succédant à La Grille Montorgueil (Paris 2e), de Laurent Nègre, le Guersant ne déroge pas à cet héritage.
« Je goûte une vingtaine de vins par semaine. Il y en a entre 80 et 90 à la carte, assure Nicolas Gounse. Ça va de 27 euros à 360 euros. Des verres au verre, j’en ai trop car j’ai du mal à dire non : On en a au moins 20. » Le patron confie sa passion pour le muscadet, «que les gens ne boivent plus beaucoup », mais également pour d’autres régions délaissées par les consommateurs, comme l’Alsace.
Fidèle également à l’histoire de l’Académie Rabelais, le beaujolais n’est pas en reste dans ce bistrot proche de la Porte de Champerret. «On est très beaujolais, on est un bistrot beaujolais, donc on a quasiment tous les crus du Beaujolais », affirme Nicolas Gounse.
Durant cette soirée de remise, plusieurs petits stands avaient pris place à l’intérieur et sur la terrasse du Guersant. À l’image de la Maison Baroche (Paris 9e) et ses saucisses artisanales très gouteuses. Mais également quelques vignerons, comme ceux du domaine Christophe Savoye, installé à Chiroubles… dans le Beaujolais.