Le nouvel élan de la Terrasse Saint-Lazare
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Symbole du renouveau des établissements environnants de la gare Saint Lazare, la Terrasse Saint Lazare vient de dévoiler un décor inédit et une carte revisitée.

Depuis le mois de mars, la Terrasse Saint-Lazare apparaît sous un nouveau jour. Après avoir rénové la cuisine, les propriétaires, Aurélie et Vincent Sonilhac, ont confié à Marjorie du Faubourg la refonte de la salle et de la terrasse. L’architecte d’intérieur a offert au nouveau décor des tonalités méditerranéennes. Un parti pris ensoleillé pouvant convenir aux employés du siège voisin de Pernod Ricard, qui constituaient déjà une frange significative de la clientèle.
« Nous souhaitions d’abord amener de la clarté dans ce lieu très sombre », précise Vincent Sonilhac, dont la brasserie enregistre une hausse de 30 % de sa fréquentation depuis la réouverture. « Auparavant, les touristes qui sortaient de la gare pour aller vers les hôtels ne s’arrêtaient pas, maintenant ils le font. » Ainsi, en période de pointe, l’adresse sert jusqu’à 350 couverts par jour. Le réaménagement du carrefour de la rue de Londres, de la rue d’Amsterdam et de l’arrière de la gare Saint-Lazare a donné une visibilité à l’établissement.
Pour faire fonctionner cette brasserie ouverte de 7 h à 2 h, 7 j/7, il faut mobiliser jusqu’à 16 employés. Outre une restauration dynamique, avec un ticket moyen
oscillant autour de 28 €, la Terrasse enregistre d’importantes ventes de limonades dès l’arrivée des beaux jours.
Seconde vie professionnelle
La carte a aussi évolué : bobuns, tigres qui pleurent et poké bowls ont fait leur apparition. Mais les spécialités traditionnelles, comme le foie gras, et aveyronnaises, telles que la saucisse aligot, ont toujours droit de cité. Le Manoir d’Alexandre, à Espalion (Aveyron), fait partie des principaux fournisseurs de la maison. Avant d’en arriver là, Aurélie et Vincent Sonilhac ont connu un long parcours.
Depuis 2018, ils gèrent cet établissement qui appartenait au père et à l’oncle d’Aurélie, Serge et Richard Septfons. Toute la famille est originaire de Saint-Côme-d’Olt (Aveyron). C’est d’ailleurs dans ce village que Vincent et Aurélie se sont rencontrés. Vincent y dirigeait alors une entreprise de maçonnerie dans le secteur. Le couple a vécu une douzaine d’années en Aveyron, avant d’accepter la proposition du père d’Aurélie, qui souhaitait leur confier la gérance libre. Vincent a cédé son entreprise et Aurélie a abandonné son emploi de psychologue, à Rodez, pour tenter cette aventure parisienne.
Les premières années de gérance ont été compliquées : les travaux autour de la brasserie se sont éternisés, puis la crise sanitaire est survenue. Mais à partir de 2022, le couple a pu compter sur une fréquentation plus soutenue et a procédé au rachat du fonds de commerce, il y a deux ans. Le couple gère aussi en parallèle le Cavalier Bleu (Paris 4e), également propriété de la famille, face à Beaubourg, où il prépare des travaux d’embellissement.