Sépia : gastronomie en circuit court 

Reprenant dès 2019 les locaux d’un ancien bar à dessert, Sépia vient casser les codes dans un quartier davantage réputé pour sa vie nocturne. « Honnêtement, je connaissais très peu le quartier avant d’y installer Sepia, mais nous avons réussi à nous faire un nom », explique Lucie Berthier Gembara. Aujourd’hui, l’établissement gastronomique est un incontournable pour les gourmets ligériens, tant pour ses goûts que par ses engagements. Mais le chemin pour en arriver là n’a pas été de tout repos. Dès son lancement, le restaurant s’est retrouvé en première ligne des manifestations des Gilets jaunes, avant de subir le premier confinement. Pendant cette période, toute l’équipe s’est d’ailleurs a airée à proposer de la vente à emporter, ainsi que des repas pour les soignants. « Si la période fut difficile à tenir, je suis ravie qu’on ait agi ainsi », raconte-t-elle.

Une fois de retour à un fonctionnement traditionnel, Lucie Berthier Gembara a pu mettre en œuvre le restaurant de ses rêves: en circuit court, avec des produits sourcés, locaux, mais surtout des histoires à raconter pour chacun de ses aliments. « C’est ainsi que l’on conçoit la cuisine à Sepia. Notre passion doit se transmettre dans l’assiette, avec nos producteurs et dans les discussions avec nos clients. C’est aussi comme cela qu’ils décident de revenir et de faire découvrir notre établissement », ajoute-t-elle. En proposant deux séquences, l’une animale et l’autre végétale, la cheffe souhaite séduire beaucoup de curieux. Taramosalata (version authentique du tarama), labneh ou aubergine torréfiée, ses inspirations méditerranéennes ne se cachent pas. Forte de son succès, elle commence désormais à réfléchir à déménager ses couverts: « Je regarde pour des établissements plus grands », confie la cheffe.