Tri des déchets alimentaires : serez-vous au rendez-vous?

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Retrouvez l’édito de La Revue des Comptoirs du mois d’octobre 2023 par Alice Mariette.

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Alice Mariette. Crédits : DR.

L’échéance arrive à grands pas. Dès le 1er janvier 2024, le tri à la source des déchets alimentaires devient obligatoire, quels que soient le volume produit et l’activité de celui qui les génère. Si depuis un an, seuls les professionnels produisant 5 tonnes par an — entre 100 et 200 repas par jour en restauration commerciale — étaient concernés, ce sera désormais l’affaire de tous. L’enjeu est de taille, alors que les métiers de bouche sont à l’origine de 2,5 millions de tonnes de biodéchets par an. Cela représente en moyenne 9tonnes chaque année par établissement de restauration commerciale. Selon le GHR, actuellement, seulement 10 % du gisement est traité et valorisé. C’est donc logique de chercher à transformer toute cette matière organique en compost, fertilisants naturels pour l’agriculture ou encore en biogaz.

L’importance environnementale

Le secteur a d’ailleurs bien conscience de l’importance environnementale d’une telle mesure. Mais, concrètement, comment faire ? Si dès janvier 2024, les collectivités vont devoir offrir aux particuliers des solutions de collecte et de valorisation, les professionnels eux pourraient bien se retrouver face à un casse-tête. Nonseulement en matière d’organisation, mais aussi de charges financières. Depuis plusieurs années, les entreprises de collecte sont déjà en ordre de marche, quand d’autres proposent des appareils pour assurer le traitement sur place, à l’instar de poubelles en circuit fermé. Mais tout cela a un coût, dans un contexte inflationniste très tendu. De l’avis même des syndicats, cela ne devrait pas peser sur les seules épaules des hôteliers et restaurateurs.

Ils estiment que c’est également aux pouvoirs publics de prendre le sujet à bras-le-corps, dans une logique territoriale. Les collectivités ayant l’obligation de fournir des solutions aux ménages, elles devraient aussi en proposer aux professionnels. Dans certaines zones, les instances se renvoient la balle et personne ne semble vraiment prêt à affronter le début d’année. Il est donc grand temps de s’y intéresser. C’est pourquoi nous vous présentons dans ce numéro des options d’ores et déjà disponibles, afin de vous permettre, peut-être, d’éviter de rater le rendez-vous du 1er janvier prochain.

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