Valorisation des biodéchets

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Dès le 1er janvier 2023, les CHR produisant plus de cinq tonnes de biodéchets doivent les valoriser.

Valorisation des biodéchets
Les CHR produisant plus de cinq tonnes de biodéchets par an devront les valoriser dès le 1er janvier 2023. Crédit photo : Alice Mariette.

Dès le 1er janvier 2023, les CHR produisant plus de cinq tonnes de biodéchets doivent les valoriser. Cela représente l’équivalent d’une centaine de repas par jour en restauration commerciale. Le seuil réglementaire est ainsi abaissé, puisque ceux produisant plus de 10 tonnes de biodéchets et/ou 60 litres d’huile alimentaire par an ont depuis 2016 une obligation de tri et de valorisation dans des filières adaptées. « Cela concerne de nombreux restaurants et nous sommes tout à fait prêts à le faire, d’ailleurs de nombreux CHR le font déjà, même s’ils ne sont pas obligés », mentionne Ludovic Poyau.

C’est par exemple le cas des établissements du groupe CHB, qui a mis en place le tri dès l’ouverture de ses deux plus grands établissements lyonnais en 2016. « Pour nous c’était normal de réduire notre empreinte, nous réduisons nos déchets au maximum en amont, mais ceux qui doivent partir à la poubelle, nous les trions déjà depuis six ans », détaille Mathieu Cochard du groupe CBH. L’ensemble du groupe valorise ainsi 16 tonnes de biodéchets par an, dont cinq pour le Grand Réfectoire, grâce à un partenariat avec l’entreprise locale Feedbac. « Au total, 40 % de nos biodéchets sont valorisés grâce à la méthanisation [processus biologique qui permet de produire du biogaz, NDLR] et le reste permet de créer des engrais pour les agriculteurs », ajoute-t-il. S’il faut en permanence faire de la pédagogie auprès des équipes, le directeur associé estime que le mécanisme de tri est maintenant automatique.

En outre, l’ensemble du secteur va devoir s’y mettre, puisque le 31 décembre 2023, le tri à la source des biodéchets deviendra obligatoire pour tous, quels que soient le volume produit et l’activité du producteur ou détenteur. « Nous sommes prêts à ajouter un bac de tri dans nos cuisines et à fournir l’effort, mais nous ne voulons pas le faire pour rien, une chaîne de valorisation doit être fonctionnelle, les éco-organismes doivent faire leur part et pour le moment, ce n’est pas encore le cas », assure Ludovic Poyau, président de la commission développement durable de l’Umih. Ces éco-organismes — à l’image de Citeo ou encore Léko — doivent en effet mettre en place une filière collecte et de valorisation. « La méthanisation est une bonne solution, cela nous permettrait de produire une partie de notre propre gaz, ce qui serait très utile actuellement », mentionne le restaurateur.

Pour finir, Ludovic Poyau tient à faire une distinction entre les biodéchets et le gaspillage alimentaire : « Nous parlons bien des épluchures, des rebuts, de ce qui n’est pas consommable, car en tant que restaurateurs, nous faisons très peu de gaspillage alimentaire. »

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