Un mobilier à l’épreuve du temps

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Maison Gatti, Edmond et fils, Vlaemynck ou encore Fermob : les grands spécialistes du mobilier extérieur misent davantage sur des matériaux durables et sur un service après-vente de qualité.

La terrasse du Petit Plisson aux Tuileries.
La terrasse du Petit Plisson aux Tuileries. Crédit : DR.

Si la saison estivale est indissociable des moments passés à lézarder en terrasse, de plus en plus de personnes en profitent pour s’adonner au télétravail. En effet, plutôt que d’investir dans des espaces de coworking, bon nombre de télétravailleurs préfèrent s’atteler à leur tâche tout en consommant à la terrasse d’un café.

Aussi, joindre l’utile à l’agréable implique nécessairement une évolution du mobilier extérieur. L’esthétique et l’ergonomie sans négliger la durabilité des équipements demeurent au cœur des préoccupations actuelles.

Des produits conçus pour durer

Au regard des enjeux liés au développement durable, les investissements en matière de mobilier extérieur se doivent d’être élaborés sur le long terme. Depuis plusieurs années maintenant, les entreprises françaises spécialisées dans ce domaine répondent pleinement à ces attentes en s’appuyant sur des matériaux robustes et responsables. Ainsi, à la Maison Gatti, la matière première utilisée pour la fabrication du cannage est le rilsan. Cette résine biosourcée 100 % renouvelable provient de la graine de ricin. Elle a la capacité de résister aux chocs et à l’abrasion mais également au froid et à la chaleur tout en étant peu sensible à l’humidité et aux UV. Pour les entreprises qui privilégient le métal, comme Edmond & fils et Fermob, le choix de l’écoresponsabilité coule de source. En effet, le métal est l’un des rares matériaux à bénéficier d’un circuit de recyclage mondialement et économiquement organisé. Concernant le bois, la maison Vlaemynck s’appuie sur le teck pour la confection de son mobilier extérieur. Essence de bois exotique originaire d’Asie, le teck a la particularité de résister naturellement aux intempéries. Sa durée de vie peut atteindre une cinquantaine d’années.

Un service après-vente de qualité

Le fait d’investir dans du mobilier de terrasse durable implique indubitablement d’avoir accès à un service après-vente qualitatif. Par exemple, la Maison Gatti assure pleinement la réparation. Il est d’ailleurs fortement conseillé de renvoyer ses chaises ainsi que ses tabourets tous les six ans afin d’optimiser le temps d’utilisation des produits. De même, le cannage, s’il se déchire, se répare. Chacune des pièces peut être remplacée puisque tout est assemblé à la main au préalable. Du côté de chez Fermob, le service « re-paint » a été mis en place en association avec Axalta (fournisseur de peinture et partenaire historique de la marque) et le mobilier d’extérieur en métal possède une durée de vie illimitée. Créé en 2020, ce service entreprend la rénovation des couleurs du mobilier. Ces experts de la rénovation et du thermolaquage sont répartis sur l’ensemble du territoire français afin de garantir un travail de proximité. En ce qui concerne Edmond & fils, le service après-vente s’effectue sur demande. Il est possible non seulement de renvoyer des chaises ou des tables pour traiter une imperfection (un fait plutôt rare car l’acier utilisé est très épais), mais aussi pour changer intégralement le coloris de la surface du mobilier.

La noblesse du bois tropical pour les terrasses

« L’avantage des bois tropicaux pour les terrasses, c’est qu’ils ont une durabilité naturelle du fait de
leur densité et des tanins dont ils disposent
», confie Benoît Jobbé-Duval directeur de l’ATIBT (Association technique internationale des bois tropicaux). Les bois riches en tanin sont souvent de couleur foncée. À la différence des bois européens, ils sont dotés d’une forte densité (supérieure à 1) qui leur confère une solidité sans pareille. Ces derniers sont également réputés résistants aux UV et insensibles au gel tout en étant imputrescibles (ils ne pourrissent pas au contact d’agents externes comme l’humidité ou les champignons). Grâce à leurs qualités intrinsèques, de ce fait les bois tropicaux ne nécessitent aucun traitement de préservation. Il s’agit d’un important atout, aussi économique qu’écologique. C’est notamment le cas du teck. Originaire d’Asie, il est utilisé entre autres par des entreprises telles que Vlaemynck, mais il existe différentes essences tropicales comme l’iroko ou le tali qui sont originaires d’Afrique. Par ailleurs, pour pallier les problématiques environnementales relatives à l’abattage des bois tropicaux, il est essentiel d’investir dans des matériaux en bois tropical certifié. À cet effet, il existe deux grands labels de la gestion durable des bois tropicaux : le FSC (Forest Stewardship Council) et le PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières). En outre, le programme Fair & Precious valorise les bonnes pratiques et met en lumière l’importance de la certification des bois tropicaux. Derrière l’achat d’un bois tropical certifié, non seulement la protection de la faune et de la flore est respectée mais également la juste rémunération des travailleurs, la lutte contre le braconnage et la mise en place d’initiatives telles que l’accès à l’eau potable pour les populations autochtones.

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