Trois conseils pour gérer la sortie de crise

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Cédric Teisser, cofondateur de Finexkap, livre trois conseils pratiques pour gérer au mieux sa trésorerie en temps de sortie de crise.

Durement touchés par la crise sanitaire, les gérants d’hôtels et de restaurants restent encore aujourd’hui dans l’incertitude. Gérer sa trésorerie – ce qu’il en reste, dans de nombreux cas –, se révèle être alors un véritable casse-tête. Le cofondateur de Finexkap, qui accompagne les entreprises du CHR depuis huit ans, livre son expérience et les quatre priorités à avoir en tête quand il s’agit des budgets, des fournisseurs et de l’affacturage. 

 

Négocier avec ses fournisseurs


L’une des premières pistes est de négocier avec ses fournisseurs. Afin de pouvoir décaler dans le temps le paiement de créances, la négociation avec chacun de ses fournisseurs s’avère crucial. C’est l’une des mesures les plus courantes et les plus fiables pour préserver sa trésorerie en temps de crise, tant que cette demande
« reste cohérente et acceptable pour éviter de fragiliser la pérennité de la relation commerciale ».


Cédric Teisser, co-fondateur de Finexkap



Afin d’assurer l’entente avec le créancier, une contrepartie peut être envisagée, sous la forme d’un engagement contractuel à long terme par exemple. Enfin, en cas de refus, plusieurs solutions s’offrent à vous : demander un échelonnement du paiement en vue de fractionner la dette sur plusieurs mois en est une. Mais il est aussi possible de se rapprocher de la Médiation du crédit interentreprises¹ (outil mis en place par le ministère de l’Économie) pour qu’il s’immisce dans les débats.
« Ils sont beaucoup intervenus ces derniers temps, assure Cédric Teisser, témoignant de sa propre expérience. J’ai moi-même conseillé cette solution à beaucoup de nos clients, et dans la plupart des cas, une issue favorable a été trouvée. »

 

Anticiper différents scénarios

C’est la règle numéro un de la comptabilité française : le principe de prudence. Si l’optimisme a encore sa place aujourd’hui, fonder son budget sur la seule probabilité d’une relance économique dérogerait totalement à ce principe de base. La solution de Cédric Teisser est donc de prévoir deux budgets prévisionnels : le premier qui serait donc basé sur la probabilité d’une relance, tandis que second prendrait en compte une vision plus pessimiste de la conjoncture future. Le but : anticiper au maximum ses besoins en financement dans un contexte encore incertain.

 

Profiter des solutions mises en place par les grands groupes

 

Par ailleurs, des grands acteurs du secteur se mobilisent pour aider les restaurateurs. Metro France, par exemple, met en place une solution de paiement à soixante jours, fruit d’un partenariat avec Finexkap. Ce nouveau service permet désormais de bénéficier d’une solution de paiement différé à soixante jours, même pour les achats de produits frais. « C’est une avancée importante car les clients chez cette enseigne étaient généralement forcés de régler comptant », précise Cédric Teisser. 

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