Saint-Etienne souhaite réhabiliter les rez-de-chaussée vacants

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Tandis que le centre-ville de Saint-Etienne, la 14e ville de France, se meurt, la municipalité agit. Pour lutter contre les commerces vacants, la mairie prévoit de subventionner les travaux des propriétaires ou, à contrario, de taxer les bailleurs récalcitrants. 

Place Jean Jaurès, Saint-Étienne. Crédits : Valentin Ciccarone / Unsplah

637. C’est le nombre de locaux en friche recensés à Saint-Etienne et donnant « une image catastrophique de la ville », selon Jean-Pierre Berger, premier adjoint chargé de l’urbanisme. Loin du faste des grandes surfaces en périphérie, les centres-villes français rebutent plus qu’ils n’attirent. Pour remédier à cela, la mairie a décidé de prendre le problème à bras le corps. Le 26 septembre 2022, le conseil communal a voté une aide financière permettant d’accompagner les propriétaires dans leurs projets de rénovation. « Quand un commerce ou rez-de-chaussée est vacant depuis plus de deux ans et que des travaux sont à réaliser, nous participons à hauteur de 30 % du montant, dans une limite de 45 000 euros de subventions », explique Jean-Pierre Berger dans les colonnes du Parisien.

Une amende pour les bailleurs récalcitrants

Par ailleurs, les bailleurs récalcitrants se verront sanctionnés d’une amende. « Nous avons envoyé un courrier à chacun pour les informer et comprendre pourquoi ils n’ont pas voulu ou pu remettre leur bien sur le marché. S’il y a mauvaise foi, nous appliquerons une taxe », détaille l’élu. Un montant calculé en fonction de la valeur locative du bien et s’élevant d’abord à 10% de celle-ci au bout de deux ans de vacance puis 15 à 20% les années suivantes. De quoi dissuader les contrevenants et redonner, comme l’espère la municipalité, un peu de vie au centre-ville.

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