Vers 200 millions d’euros de baisse de subventions pour les CFA

Alors que le gouvernement a annoncé un plan de 10 milliards d’euros d’économies, la formation sera mise à contribution. En effet, 200 millions d’euros d’économies sont espérées à travers une nouvelle révision des coûts contrats, ces subventions destinées aux centres de formation d’apprentis (CFA). Et ce, malgré le fait que deux révisions aient déjà été engagées, la dernière ayant permis en 2023 une économie de 500 millions d’euros.

En réaction, Joël Mauvigney, président de la CNCT (Confédération nationale des charcutiers traiteurs) et de la CGAD (Confédération générale de l’alimentation en détail), alerte sur le non-respect des engagements de la charte signée le 17 janvier 2022 par la ministre du Travail de l’époque, Élisabeth Borne. De plus, les métiers du secteur de la charcuterie avaient été reconnus comme des métiers en tension particulière de recrutement.

Cette charte devait assurer, dans ses engagements, le maintien des coûts contrats dans la mesure où l’accroissement des effectifs de la branche passe par la promotion du métier et par des moyens accrus accordés aux CFA pour leur permettre de développer l’attractivité des formations. Avec le contexte de l’inflation des coûts de l’énergie et des matières premières, il s’agit d’une nouvelle problématique pour la profession.

Pourtant, cette baisse des subventions pour les centres de formation s’inscrit à contre-courant de la profession. En effet, une étude menée cette année par l’Observatoire des métiers de l’alimentation en détail, dont la branche est membre, démontre que les deux tiers des apprenants en charcuterie sont assurés de trouver un emploi à l’issue de leur formation.