Quel avenir pour les terrasses chauffées de la capitale ?

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À quelques jours du premier tour des élections municipales, nous avons interrogé les principaux candidats à la mairie de Paris sur leur programme politique en matière de CHR. L’écologiste David Belliard, la candidate LREM Agnès Buzyn, Rachida Dati (LR), la maire PS sortante Anne Hidalgo et Cédric Villani ont accepté à se prêter au jeu et répondent tour à tour à une question. Troisième thématique : les terrasses chauffées.

L’Auvergnat de Paris : 

« Les taxes prélevées par la municipalité sur les terrasses ont suscité des contentieux juridiques notamment au niveau du chauffage. Entendez vous modifier le règlement et, si oui, de quelle manière ? Prévoyez-vous enfin d’interdire le chauffage sur ces terrasses, comme c’est déjà le cas à Rennes ? »

-> Lien vers la question n°4 : quelles orientations pour la politique touristique ? 

 

David Belliard, candidat EELV 

« Favorable à l’arrêt de cette pratique peu vertueuse. »

« Sur le chauffage des terrasses, notre position est qu’à notre époque, compte tenu des enjeux climatiques et de pollution, il n’est pas raisonnable de chauffer l’air extérieur. C’est même une aberration. Notre position est donc favorable à l’arrêt de cette pratique peu vertueuse. On nous dit que cela ferait perdre des clients. Rien n’indique que tel a été le cas dans les villes qui ont pris cette décision. Évidemment, à condition que l’on ne crée pas de distorsion de concurrence et que cette mesure soit effectivement appliquée par tous. » 

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Agnès Buzyn, candidate LREM
 

« Remplacer les chauffages au gaz par des chauffages électriques, qui ont un meilleur bilan carbone. » 

« Nous n’augmenterons pas les droits de terrasse pendant le mandat. Les terrasses font partie de l’âme de Paris et les cafetiers ont déjà beaucoup souffert. En revanche, nous devons développer l’usage de chauffages plus respectueux de l’environnement. Nous travaillerons donc main dans la main avec les cafetiers pour remplacer les chauffages au gaz par des chauffages électriques, qui ont un meilleur bilan carbone, et nous favoriserons leur utilisation dans des lieux abrités et à des moments qui sont le plus appropriés. »

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Rachida Dati, candidate LR

« Cette question doit être traitée en concertation avec les commerçants, et non être décidé de manière autoritaire. »

« Interdire les chauffages de terrasses fait partie des mesures d’écologie punitive qui ne feront que pénaliser davantage les commerçants. Cette question doit être traitée en concertation avec les commerçants, et non être décidé de manière autoritaire. 

Avant de demander aux commerces de faire des efforts, il faut être exemplaire soi-même. Et ce n’est pas le cas de la Mairie de Paris, qui a pris un retard phénoménal dans l’isolation énergétique de ses bâtiments, le remplacement de sa flotte diesel… »

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Anne Hidalgo, candidate PS

« La proposition d’interdire les dispositifs de chauffage des terrasses ouvertes ne peut pas se faire brutalement. » 

« Le règlement des étalages et terrasses a fait l’objet de différents contentieux et je pense qu’il mérite d’être revu afin d’y intégrer des dispositifs qui n’existaient pas il y a neuf ans. Je souhaite aussi, préalablement à une révision, qu’un bilan de ce règlement soit réalisé par les services de la Ville, puis qu’une large concertation soit menée avec chacun des acteurs  : restaurateurs, riverains, associations. Je suis bien entendu sensible à la question des terrasses chauffées compte tenu de leur impact sur l’environnement. Pour autant, la proposition d’interdire les dispositifs de chauffage des terrasses ouvertes ne peut pas se faire brutalement, notamment à cause des difficultés économiques actuelles que connaissent les établissements depuis plus d’un an, et ne pourrait être envisagée que dans le cadre d’une concertation. » 

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Cédric Villani, candidat société civile

« J’engagerai une concertation avec les cafetiers et les restaurateurs. »

« J’engagerai une concertation avec les cafetiers et les restaurateurs sur les terrasses chauffées. 12 m² de terrasse chauffée en plein air pendant huit heures correspondent à un trajet de 350 km en voiture. L’impact environnemental est réel, mais il faut aussi penser à l’impact pour les cafetiers et restaurateurs et travailler ensemble à une solution équilibrée. »

-> Lien vers la question n°4 : quelles orientations pour la politique touristique ? 


Pour en savoir plus sur les candidats et les programmes  : 

David Belliard  : ecologieparis.fr

Agnès Buzyn : ensemble.paris

Rachida Dati  : datipourparis.com

Anne Hidalgo  : annehidalgo2020.com

Cédric Villani  : cedricvillani.org

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