Terrasses éphémères payantes, l’art de tondre un œuf

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Les cafetiers et restaurateurs qui croulent déjà les dettes viennent d’être appelés à mettre la main à la poche dès le mois de juillet. Ils devront non seulement recommencer à régler leurs droits de terrasses, mais aussi payer pour les terrasses éphémères. C’est Olivia Polski, adjointe au commerce, chargée de présenter la douloureuse, qui se justifie ainsi : « Nous avons fait un gros effort depuis le début de la crise et les restaurateurs nous ont remerciés pour cette aide qui a permis de les sauver. Mais à partir de juillet, les terrasses et les extensions éphémères seront payantes… » Comme on peut le constater, la générosité de la Mairie de Paris a ses limites. L’an dernier, la gratuité fut annoncée entre les deux tours des municipales…

La ville doit renflouer ses finances en urgence. Une gestion erratique de la municipalité, plusieurs fois épinglée par la cour des comptes régionale et l’épisode Covid 19, ont largement contribué à vider les caisses de la ville qui n’a rien trouvé de mieux que de taxer davantage les CHR. On apprend également qu’un nouveau règlement devrait voir le jour pour tenir compte des évolutions, avec sans doute de jolies majorations à la clé. Il convient de rappeler à la maire de Paris que les cafetiers restaurateurs parisiens ne profiteront guère de la reprise avant le mois de septembre. En outre, s’ils ont recours à ces terrasses éphémères, c’est d’abord parce qu’ils ne peuvent plus utiliser la totalité de leurs salles. Avant de mettre ce projet à exécution, la première magistrate de Paris devrait aller discuter avec quelques exploitants. Cela lui permettra non seulement de mesurer leur détresse, mais elle pourra obtenir quelques précieux conseils sur la façon de limiter les dépenses de la ville; ce qui peut aussi accessoirement rétablir un équilibre financier.

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