Les grandes tables du monde s’engagent

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L’association Les Grandes Tables du monde souhaite aujourd’hui s’engager pour améliorer la place des femmes dans la gastronomie et pour tendre, à court terme, vers la promotion d’une égalité des genres au sein des maisons membres de l’association, et plus largement dans le secteur. C’est pourquoi, à l’occasion de son 64e congrès, l’association a présenté une étude qui a permis de dégager les enjeux et objectifs nécessaires pour une gastronomie plus inclusive. Ainsi, si un nombre croissant de femmes rejoignent le secteur, les données rassemblées par l’étude montrent que cette évolution mérite de s’accentuer en cuisine. En effet, on retrouve huit femmes pour 12 hommes en salle, et seulement trois femmes pour 14 hommes en cuisine. Les femmes accèdent moins facilement aux postes à hautes responsabilités tels que chef de rang, chef de partie ou sous-chef. Comme dans bien d’autres secteurs, l’égalité salariale est encore taboue. Seuls 41 % des établissements contactés ont répondu à cette question, et les réponses collectées pointent vers un écart de salaire de 9,5 % en faveur des hommes. Les préjugés sur la maternité et la vie de famille restent l’un des freins principaux à l’évolution des femmes dans ce secteur : rythme et longues heures de travail sont parfois jugés incompatibles avec la grossesse et la vie de famille.

À la suite de cette étude, l’association propose trois actions : faire figurer, dès la sortie du prochain guide, le nom des femmes évoluant à des postes décisionnaires au sein des maisons membres de l’association, mener chaque année une étude pour suivre et accompagner l’évolution du secteur, et réaliser une campagne de communication sur ces problématiques, notamment en médiatisant les modèles positifs, comme Anne-Sophie Pic et Hélène Darroze.

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