Une élection pour l’indépendance de l’AFMR

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Le 17 octobre, le Grand Meeting de l’Association française des Maîtres restaurateurs se tiendra à Biarritz. À près d’un mois de cette rencontre, le président sortant et candidat à sa succession, Alain Fontaine, évoque les enjeux de cet événement.

Alain Fontaine, président de l'AFMR.
Alain Fontaine, président de l'AFMR. Crédits : Au Coeur du CHR.

Au Coeur du CHR : Quels seront les temps forts de ce Grand Meeting ?

Alain Fontaine : Cela commencera par l’élection du président qui sera immédiatement suivie par une université qui se déroulera sur deux jours. Il s’agit d’organiser des tables rondes sur des sujets actuels comme l’antigaspi, les défis écologiques, énergétiques et digitaux. Dans les couloirs, je ne doute pas que les problèmes de recrutement et d’inflation seront au centre des préoccupations. Je rappelle, à cet égard, que plus les restaurants travaillent avec l’agriculture de proximité et moins ils sont victimes de l’inflation. C’est d’ailleurs une chance pour les Maîtres restaurateurs qui entretiennent un lien étroit avec cette agriculture de proximité. Nous entendons encore renforcer cette relation.

Trois ans après cette élection, quel bilan tirez-vous de votre premier mandat ?

Nous pouvons être fiers. Nous venons de traverser trois années inédites. Il a fallu tenir la barre. Malgré la crise sanitaire, nous totalisons aujourd’hui 1 900 adhérents, soit un bond de 20 % par rapport à 2018. Il faut aussi noter que les demandes pour prétendre à ce titre reconnu par l’État marquent une hausse de 70 %. Je précise que depuis 2017, plus aucun avantage fiscal n’est lié au titre. Mais les restaurateurs sont de plus en plus motivés par les valeurs que nous véhiculons : le fait-maison, le recours aux produits frais, la professionnalisation de nos effectifs et la transmission du métier par l’apprentissage.

En effet, les 3 500 établissements qui détiennent le titre de Maître restaurateur emploient 7 000 apprentis. Nous avons aussi beaucoup œuvré pour la reconnaissance de notre logo bleu, blanc, rouge, auprès des pouvoirs publics comme auprès du grand public, qui identifie clairement ce titre. Notre notoriété a fortement progressé durant trois ans grâce à un travail de terrain permanent, dans les médias, mais aussi dans les salons tels que la Foire de Châlons-en-Champagne que nous venons d’animer durant plus d’une semaine.

Lors de l’élection à la présidence, vous aurez face à vous une restauratrice de Montauban, Valérie Pons. Qu’est-ce qui vous sépare ?

Je suis très heureux que l’association suscite des candidatures. Je dirai que la principale différence, c’est l’expérience. Je suis au conseil d’administration de l’association depuis dix ans et je suis très attaché à développer notre présence en région. Globalement, je ne crois pas qu’il y ait entre nous une divergence fondamentale de points de vue. Je crois surtout qu’à travers cette élection c’est l’indépendance de l’AFMR face aux institutions et aux organisations professionnelles qui est en jeu. Il faut éviter les divisions qui pourraient survenir. Elles représentent toujours une menace. Le rôle d’un président est d’unir et de rassembler.

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