Axa dénonce un «chantage inacceptable» de Bruno Le Maire

  • Temps de lecture : 2 min

Jacques de Peretti, directeur général d’Axa France, s’est insurgé contre les propositions de Bruno Le Maire de geler les primes d’assurance pour les CHR, dénonçant un chantage inacceptable. Une réunion se tient ce lundi 7 décembre.

« Il est scandaleux d’avoir à subir un tel chantage », s’est insurgé Jacques de Peretti, président directeur général d’Axa France, dans un entretien au Parisien, publié samedi soir sur le site internet du journal. « J’ai eu au téléphone lundi dernier l’ensemble de mes collègues européens et un tel chantage n’a jamais été pratiqué dans aucun pays, alors que la situation au regard des assurances et des restaurateurs est la même », a poursuivi le dirigeant.

À lire aussi : 500 restaurateurs attaquent les assurances

Il serait toutefois pertinent de rappeler ici qu’Axa a récemment envoyé des avenants à ses assurés pour couvrir ses arrières sur le risque de l’épidémie, menaçant ceux qui refuseraient de le signer de voir leur contrat résilié unilatéralement. 

Axa menace de reporter la charge sur ses assurés

Sur LCI, Bruno Le Maire avait dit attendre de la part des assureurs « au moins un gel des primes d’assurance pour tout le secteur de l’hôtellerie, des cafés et de la restauration ». Si cela n’est pas fait dans les temps, le ministre a indiqué que le gouvernement adoptera alors un amendement à l’Assemblée nationale pour le prélèvement d’1,2 milliard d’euros sur les assureurs, soit 2 % du montant des primes. Il a déjà été voté par les sénateurs.

« Cette taxe serait la plus mauvaise des choses pour la relance car nous ne pourrions pas assumer seuls une telle charge, et nous serions obligés de la reporter sur les cotisations de nos assurés, elles-mêmes déjà lourdement taxées », a mis en garde M. de Peretti. Malgré tout, le patron d’Axa a assuré vouloir trouver une sortie de crise avec le secteur de l’hôtellerie-restauration. 

À lire aussi : Avenant Axa, que faut-il retenir, et faut-il le signer ?

Pensée comme un ultimatum, la sortie de Bruno Le Maire avait surtout pour but d’amener les assureurs à faire des propositions concrètes. Une rencontre entre les deux parties est prévue ce lundi 7 décembre 2020.

PARTAGER