Dark stores : des armes juridiques pour protéger les centres-villes

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Le gouvernement a annoncé qu’un consensus sur la question épineuse des dark stores et dark kitchen a été trouvé en concertation avec les élus. Le but : mieux réguler leur implantation.

La municipalité resserre l'étau autour des cuisines fantômes.
Les municipalités resserrent l'étau autour des cuisines fantômes. Crédits : Au Coeur du CHR.

Selon un communiqué de l’exécutif et contre toute attente, la réunion entre les ministres Olivia Grégoire (PME, Artisanat et Tourisme) et Olivier Klein (Ville et Logement), et les associations d’élus, les élus des villes et les métropoles (dont Lille, Lyon, Paris, Bordeaux, Marseille…) aurait permis ce mardi de trouver un consensus quant à l’implantation de dark stores et de dark kitchens, tous ces magasins fermés au public spécialisés dans la préparation des livraison de produits de consommation courante commandés sur internet.

Les dark stores considérés comme des entrepôts

Le principal point de désaccord concernait la classification des dark stores en matière d’urbanisme, ceux-ci pouvant être considérés soit comme des entrepôts soit comme des commerces, ce qui complexifiait le travail des maires. Dorénavant ces derniers sont considérés comme des entrepôts, même s’ils disposent d’un point de retrait. Avec la décision du gouvernement, les communes vont avoir le pouvoir de limiter, d’interdire et donc de fermer ces dark stores par le biais de leur plan local d’urbanisme (PLU).
Pour le second point lié aux dark kitchens, il a été acté avec les élus de créer une nouvelle catégorie spécifique.

Ce consensus a donc pour ambition de stopper la prolifération de ces commerces souvent installés en centre-ville, et parfois illégalement. Les maires pourront ainsi interdire ou non ce type de commerce dans un quartier.

La fin du quick commerce ?

Cela pose toutefois une question. S’ils sont relégués loin d’un centre-ville, au fin fond d’une zone industrielle, la livraison express deviendra caduque, ce qui signerait, peut-être, la fin de ce modèle de quick commerce. Rappelons qu’en France, ce secteur est surtout présent à Paris et en Ile-de-France et représente un marché à environ 150 millions d’euros.

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