Le ministre de la Santé a confirmé que les discothèques ouvriront bien en juillet, comme annoncé. Le cadre sanitaire proposé serait en revanche bien plus strict que prévu et les professionnels grincent des dents.
La réouverture en juillet, oui, mais encore faut-il être en capacité de rouvrir. C’est tout le dilemme auquel sont confrontés les professionnels de la nuit en France. Comme annoncé par les syndicats début juin, les discothèques vont bien rouvrir. Après 15 mois de fermeture, la nouvelle a de quoi réjouir des professionnels esseulés, et au bord de la rupture. Les syndicats décomptent déjà 300 établissements ayant mis la clé sous la porte à cause de la pandémie, sans compter ceux à venir.
Un cadre sanitaire bien plus strict que prévu
Cependant, là où le bat blesse, c’est le cadre sanitaire proposé par le gouvernement. À l’origine, alors qu’ils étaient encore en plein dialogue avec les ministères concernés, l’Umih nuit et le GNI se montraient plein d’espoir. Pass sanitaire, masque uniquement lors des déambulations, jauge relevée étaient attendus. Dans ce contexte, les annonces d’Olivier Véran ont fait l’effet d’une douche froide. Si le détail complet n’est pas encore connu, en plus du pass sanitaire obligatoire (double vaccination ou test PCR), le port du masque serait également de rigueur y compris en dansant. Une mesure inacceptable pour Thierry Fontaine, président de l’Umih nuit : « Aujourd’hui, j’entends le message d’ouvrir les discothèques, mais aujourd’hui les protocoles qu’on nous propose, voire nous impose, sont difficilement acceptables. Et là, nous sommes à seulement 5 à 7% des professionnels qui vont ouvrir cet été ».
Pour le professionnel lyonnais, les conditions d’accessibilité seraient trop stricts et pourraient bien dissuader les fêtards de se rendre en boite de nuit. « Ouvrir pour les jeunes oui, mais si on transforme nos établissements en quartiers de haute sécurité, vous comprendrez bien que ce n’est pas chez nous qu’ils vont aller. Ils continueront d’aller dans les fête privées, les rassemblements sauvages, où les lieux ne sont pas adaptés », poursuit Thierry Fontaine.
Le rendez-vous pour connaître le cadre final est pris pour le 21 juin.