Dimanche prochain, un bien triste anniversaire attend les cafetiers-restaurateurs. Il y a un an, ils fermaient pour la première fois leurs portes. Depuis lors, certains n’ont pas rouvert. Les plus chanceux n’auront travaille que cinq mois… dans le strict respect du protocole sanitaire. Même si le Gouvernement nous assure que le bout du tunnel est proche, Certains n’y croient plus guère après l’indigestion de couleuvres qu’ils ont dû avaler. Souvenez-vous qu’au mois de janvier, le restaurateur Christophe Marguin pronostiquait « de source bien informée » une réouverture le 6 avril. Pour beaucoup cette échéance paraissait lointaine à l’époque, presque désespérante. Mais aujourd’hui, toute la profession signerait des deux mains pour cette date. Prudent, alors que de nombreux départements sont à deux doigts du confinement, le Gouvernement refuse actuellement de donner une date, mais la rumeur parle de plus en plus d’un assouplissement fin avril. Cette latitude de fonctionnement ne concernerait que le déjeuner, le service le moins rentable et elle s’accompagnerait d’un protocole sanitaire semblable à celui de l’été dernier qui contraint de sacrifier en moyenne 40 % de sa capacité d’accueil. Ce genre de perspective n’incite pas des restaurateurs, de plus en plus déboussolé : qui n’ont plus aucune visibilité, à sauter au plafond. Autrefois, ils analysaient au quotidien les comportements de leur clientèle. Désormais le consommateur post-Covid leur apparaît comme un extraterrestre totalement imprévisible. L’angoisse est palpable et beaucoup évoquent des remises en question profondes, Il est temps pour le Gouvernement d’établir un calendrier précis de sortie de crise. Les vaccins participent aujourd’hui à relativiser les dangers de la pandémie et légitiment aussi ces impatiences.
