Domaines Paul Mas : retour sur 25 ans de mise en valeur du vignoble du Languedoc

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Les Domaines Paul Mas, fondés par le vigneron Jean-Claude Mas en 2000, célèbrent leurs 25 années d’existence. Ils représentent aujourd’hui 17 domaines du Languedoc-Roussillon pour un chiffre d’affaires total de 75 millions d’euros.

Le vigneron Jean-Claude Mas a créé les Domaines Paul Mas en 2000. Crédit : Aurélien Peyramaure - Au cœur du CHR.
Le vigneron Jean-Claude Mas a créé les Domaines Paul Mas en 2000. Crédit : Aurélien Peyramaure - Au cœur du CHR.

En cette année 2025, les Domaines Paul Mas célèbrent leur quart de siècle d’existence. La structure fondée en 2000 par Jean-Claude Mas a été bâtie « sur les fondations d’une ferme viticole de 35 ha », comme le rappelle ce dernier. Les Domaines Paul Mas regroupent aujourd’hui 17 domaines situés dans le Languedoc-Roussillon, pour un total de 950 hectares. Ils couvrent ainsi pas moins de 12 appellations : les AOP limoux, côtes-du-roussillon, corbières, minervois, saint-chinian, pézenas, picpoul-de-pinet, languedoc, clairette-du-languedoc, terrasses-du-larzac, grés-de-montpellier et costières-de-nîmes.

« La structure se porte bien. Nous avons bien terminé l’année 2024 malgré un contexte morose. Mais cette année se révèle un peu plus difficile », indique Jean-Claude Mas. Néanmoins, le vigneron demeure optimiste. « Nos importateurs nous disent que nous respectons le consommateur, avec des produits de qualité à des prix accessibles. » Ce qui résume finalement la ligne directrice de l’entreprise, qui met en avant le concept de « luxe rural ».

L’international avant la France pour les Domaines Paul Mas

« Nous ne sommes pas prétentieux, nous sommes vignerons mais nous aimons les très bonnes choses avec des produits assez simples », explique Nicolas Lugan, responsable commercial du circuit traditionnel pour la France et l’Europe. Tandis que Jean-Claude Mas le complète en évoquant un « rapport aux choses authentiques et vraies ».

De plus, alors que les Domaines Paul Mas, qui produisent au global 25 millions de bouteilles, dont deux millions dans leurs propres domaines, sont présents dans 90 pays, ils ne sont distribués en France que depuis une dizaine d’années. Une situation originale pour un producteur français. Mais une stratégie pas si étonnante au regard de la personnalité de son fondateur, qui a fait le tour du monde pour « expérimenter le monde du vin » et ensuite « réinventer la tradition à travers ce que j’ai vu dans le monde ».

Sur un chiffre d’affaires total de 75 millions d’euros, l’export représente 65 millions d’euros, avec un top cinq composé, dans l’ordre, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de la France, du Canada et du Japon. « Nous plaçons nos billes sur les marchés émergents que sont par exemple le Brésil, l’Asie du Sud-Est ou l’Inde, en plus des marchés matures », explique Nicolas Lugan.

Un développement sur les CHR via différentes gammes de vin

Le marché hexagonal, qui représente donc 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, ne se porte pas trop mal. « Sur un marché en recul, nous surperformons grâce aux vins blancs », se félicite Nicolas Lugan. Ainsi, les vins blancs ont connu une hausse de 4,5 % des ventes en valeur durant le premier semestre 2025, par rapport à la même période l’année dernière. Les vins rouges ont quant à eux connu une augmentation de 3,10 %.

Par ailleurs, en France, les CHR, en vente directe, représentent environ 17.000 cols et 250.000 € de chiffre d’affaires. Sur le premier semestre 2025, le chiffre d’affaires a même connu un bond de 6,25 %. « Le CHR progresse entre 5 et 10 % depuis une dizaine d’années », précise le responsable commercial du circuit traditionnel pour la France et l’Europe. Et d’ajouter : « Nous essayons de développer les vins de domaine. » Les autres étant particulièrement prisés pour le service au verre, avec des « prix plus agressifs ». Une manière de répondre à différentes demandes.

« La difficulté est que les grands vins ont du mal à trouver leur place en CHR. Seuls les sommeliers intéressés ont compris qu’il est possible de faire de grands vins dans le Languedoc », témoigne cependant Sabine Germain, agent commercial sur Paris et sa région pour les CHR. Et de poursuivre : « Nous avons de très jolis vins en milieu de gamme qui peuvent convenir à des établissements bistronomiques pour un service au verre. La conquête que nous devons mener est la suivante : prendre la place dans les bistrots et brasseries des vins mauvais et répondre aux spécificités de ces établissements. » L’avenir le dira.

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