La destruction d’une partie de la production n’échappe pas à la filière brassicole

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Comme pour la possible distillation d’une partie de la production viticole, 10 millions de litres de bières non consommés à temps sont sur le point d’être détruits. Le syndicat professionnel Brasseurs de France admet que cette réponse est une conséquence de l’annulation des festivals et de la fermeture brutale des CHR.

Plus de 10 millions de litres de bières, actuellement stockés chez les brasseurs, vont être détruits à cause de la chute de la consommation de la boisson due au confinement. Ce chiffre est l’un des enseignements tirés par Brasseurs de France d’une consultation menée fin avril auprès de ses 300 adhérents. Cette destruction massive est en majorité due au fait que les bières les plus en vogue aujourd’hui ne sont pas pasteurisées et sont très houblonnées, donc elles sont plus fragiles que des bières blondes classiques par exemple. Leur conservation ne peut pas dépasser plus de deux ou trois mois. Ce sont plusieurs millions d’euros de pertes qui vont s’ajouter aux dettes du secteur brassicole. En 2019, la filière a investi 241 millions d’euros dans le développement pour un CA d’un peu plus de 4 milliards d’euros. Outre l’exonération des charges patronales et de production pour 2020, les Brasseurs de France réclament à Bruxelles une aide à la destruction des bières, mesure identique à celle demandée par les viticulteurs.


Brasseurs Indépendants




Photo de Une : © mnm.all sur Unsplash

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