Fournisseurs : Monin, un succès français

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Tout au long de son histoire, la marque Monin a été plusieurs fois pionnière. Elle a su innover autant dans les arômes que dans les usages pour mettre en relief l’infini potentiel du sirop.

Olivier Monin
Olivier Monin, actuel responsable de l’entreprise.

Monin est une entreprise familiale à plus d’un titre. Par le nom, d’abord, car elle porte celui de son fondateur, Georges Monin, qui lança en 1912, à Bourges, une petite activité locale de liqueurs. Et par l’histoire, car chaque génération a apporté sa vision. Après la Seconde Guerre mondiale, Georges passe la main à son fils Paul. Et celui-ci, dans un contexte de déclin des boissons alcoolisées, réoriente l’entreprise vers le sirop. « Il a été un précurseur dans les sirops, notamment auprès des professionnels, souligne Tugdual de Lambilly, directeur marketing. Dans les années 1950 à 1990, Monin est devenu la marque de choix pour les professionnels, pour la qualité et l’intensité de ses sirops. » La gamme se développe autour de parfums classiques et sur le marché français, jusqu’à ce qu’Olivier Monin intègre l’entreprise dans les années 1990. Le petit-fils du fondateur et actuel dirigeant, donne un nouveau souffle à la marque. Sous son influence, elle innove dans les parfums et sort de l’usage
unique du sirop à l’eau pour développer l’utilisation en mixologie et pour l’aromatisation du café. « Olivier a aussi donné une dimension internationale à l’entreprise, qui est aujourd’hui présente dans 150 pays, ajoute Tugdual de Lambilly. Et il a souhaité être au plus proche des clients, pour mieux les servir et pour mieux s’adapter aux tendances et des goûts locaux. » L’entreprise a donc ouvert trois usines à l’étranger, dès 1996 en Floride, puis en Malaisie et finalement en Chine, en 2017. Elle
fait aussi varier sa gamme en fonction des préférences et habitudes culinaires locales : environ 25 % de son catalogue est spécifique à chaque région. Impossible, par exemple, de trouver en France le sirop au haricot rouge azuki conçu pour l’Asie. Si 150 références sont disponibles dans chaque zone, en réalité, 200 à 250 produits
ont été développés. En France, les quatre best-sellers ont toujours été les « parfums fond de bar » : grenadine, menthe, fraise et citron. Alors que, sur la zone Europe, les meilleures ventes sont des parfums associés au café (noisette, caramel, etc.). « Le challenge de la société a été d’expliquer, en France, aux professionnels du CHR, que le sirop pouvait être utilisé autrement qu’avec de l’eau et, à l’international, ce qu’est le sirop, qui est un produit très français », décrypte Tugdual de Lambilly. Si les boissons non alcoolisées forment encore le plus gros du marché en France, le cocktail et le café sont désormais les secteurs les plus dynamiques. « Les nouvelles générations de consommateurs ont totalement changé leurs modes de consommation et fréquentent de plus en plus des lieux où ils peuvent vivre une vraie expérience, comme les bars à cocktails ou les coffee-shops », analyse encore Tugdual de Lambilly. Et Monin accompagne ses clients grâce à des formations auprès des professionnels du CHR et des distributeurs de boissons, pour les aider à faire évoluer leur off re boisson et à s’adapter à ces changements.

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