Faire face à la pénurie de main-d’œuvre dans les CHR

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Entre 20 et 30 % des employés du CHR ne veulent pas revenir travailler dans le secteur, selon Bernard Boutboul de Gira Conseils. Selon lui, pour faire face à cette pénurie de personnel, il est nécessaire de penser le travail autrement.

Malgré une « crise de croissance » constatée par Gira Conseils — de 30 à 50 % de croissance par rapport à 2019 — les CHR font face à une crise de recrutement. « Il faut faire travailler autrement, engager de nouveaux profils, comme les étudiants, les femmes au foyer et les retraités », lance Bernard Boutboul de Gira Conseils lors d’une conférence organisée par le salon Serbotel. Pour lui, les contrats à plein temps et en coupure sont un frein majeur au recrutement. « La solution peut être de proposer uniquement des temps partiels, des contrats plus courts, de 12 à 15 h par semaine, illustre-t-il. Le secteur pourrait aller chercher des gens et leur demander comment ils veulent travailler, et s’adapter. Mac Donald’s le fait depuis longtemps et cela fonctionne. » Par ailleurs, pour fidéliser, il est nécessaire de revaloriser le travail. D’autant que le consommateur est en demande d’un service en salle soigné et attentif. « Nous sommes devenus des preneurs de commandes et des porteurs d’assiette, pourtant, le consommateur est très demandeur, il faut qu’il se passe quelque chose à table », ajoute-t-il. 

Valoriser la profession des métiers de bouche est aussi une piste de solution. « Nous avons vu des campagnes de communication valorisant l’armée ou encore l’artisanat, la restauration doit le faire aussi et se mettre à revaloriser cette profession », commente Bernard Boutboul. De même pour l’apprentissage, afin de montrer aux plus jeunes l’intérêt d’apprendre ce métier. 

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