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Depuis le 30 juin, nous sommes entrés dans la quatrième phase du déconfinement. Les salles des restaurants et des bars ne sont plus soumises à une jauge. Néanmoins les gestes barrières restent de mise et il ne sera toujours pas question de servir les clients au Comptoir. Ces contraintes vont naturellement paraître pesantes alors que l’été s’annonce, mais il serait inconséquent de baisser la garde alors que la sortie de crise semble proche. Ajoutons qu’un ostensible excès de zèle d’hygiène peut se révéler payant. Si les jeunes se sont rués sur les terrasses dès le 19 mai, une clientèle plus âgée, pas encore totalement rassurée, se tient toujours à l’écart des CHR. On peut voir également dans la rue des personnes persister à porter le masque en dépit de la levée de l’interdiction.
Il convient dès lors d’apporter des garanties de sécurité sanitaire à ces populations afin de les persuader de visiter vos établissements, un élément déterminant de la reprise. Cette clientèle qui dispose d’un pouvoir d’achat non négligeable a la réputation de tirer les tickets moyens vers le haut. ll ne faut en effet rien négliger pour faire redécoller au plus vite la consommation. C’est une évidence en Île-de-France où le rebond s’annonce difficile cet été alors que la capitale commence a se vider. Parallèlement, le fonds de solidarité descend à 30 % de la perte du CA en juillet, puis à 20 % en août. Il faut aussi rappeler qu’à compter du 31 août l’indemnisation du chômage partiel sera moins généreuse. Dès lors les restaurateurs devront marcher sans béquille sur un terrain difficile. Autant s’y préparer rapidement…
