Période estivale 2021 : un bilan mitigé

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Dans une nouvelle étude pour sa revue stratégique « Food service & covid-19 », Food Service Vision tire le bilan de la période estivale 2021. Durant l’été, le chiffre d’affaires de la restauration s’est redressé très fortement pour se situer à -14 % par rapport à la même période de 2019, avec un point culminant atteint en juillet à -10 %, mois record depuis le début de la crise.

Pour le secteur CHR, le bilan de la période estivale reste mitigé. Si les résultats sont meilleurs qu’en 2020, ils n’atteignent pas ceux de 2019. Les conséquences de la crise sanitaire étaient toujours perceptibles. Sur l’ensemble de la période janvier-août 2021, le marché est encore en recul de 36 % par rapport à la même période de 2019. La perte de chiffre d’affaires de la filière sur la même période janvier-août 2021 par rapport à 2019 se monte à 20,9 milliards d’euros, un niveau équivalent à celui de 2020 (20,2 milliards d’euros). La restauration commerciale est donc le secteur qui a été le plus frappé par la crise avec 83 % des pertes globales du secteur. 

Un timide rebond

Cette embellie mesurée est en partie due à une demande d’activités de loisirs en forte hausse (32 % des consommateurs affirment avoir plus dépensé qu’habituellement durant leurs vacances d’été), à un retour en masse au restaurant, à une fréquentation en hausse des lieux touristiques par les voyageurs européens – même si le retour des touristes internationaux se fait attendre -, à une reprise des activités liées à l’évènementiel, à des concerts et des festivals, à la réouverture des boites de nuit et à un retour progressif des salariés sur leur lieu de travail. La proportion de retour des salariés sur leur lieu de travail s’élève à 89 % au début septembre, mais de seulement 79 % en Île-de-France. Il faut ajouter à ces élèments, une accélération de la vaccination à partir de début juin. 

Entre mai et début septembre, la part des consommateurs ayant acheté un repas hors domicile est passée de 64 à 93 %. Et même si les restaurants étaient ouverts, les Français ont continué de se tourner vers la livraison. Entre mai et début septembre, la part des consommateurs qui se sont fait livrer un repas est passée de 24 à 40 %.

Des espoirs pour le quatrième trimestre 

Les obstacles à une reprise soutenue restent importants, comme le manque de main d’œuvre notamment ou des pénuries sur un certain nombre de produits et une inflation du prix des matières premières depuis le mois de juillet. Ainsi, les tarifs des distributeurs ont augmenté en moyenne de 5,5 % au troisième trimestre de cette année, une hausse qui touche dans les mêmes proportions toutes les catégories de produits (épicerie, surgelés, frais). Les restrictions liées à la crise sanitaire sont encore très visibles dans le secteur CHR. Le quatrième trimestre de 2021 offre tout de même quelques espoirs. Plus de 60 % des professionnels de la restauration interrogés dans le cadre de la 8ème édition de la Revue Stratégique estiment que leur activité sera au moins égale ou meilleure dans les prochains mois par rapport à son niveau de début septembre.

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