Restaurants : les faibles lueurs de l’espoir

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La semaine dernière, la lumière est revenue au sein des cafés et restaurants parisiens. Les exploitants ont mis la dernière main aux préparatifs de réouverture. Ils avaient le sourire aux lèvres, heureux de sortir enfin de cette longue léthargie forcée. Pour autant, ils ne se font guère d’illusions. Le déconfinement imaginé par Jean Castex pour le 19 mai s’apparente davantage a un jour de fête au monastère qu’à une véritable journée de liesse. Il faut sacrifier la moitié de sa terrasse et à 21h tout le monde sera couché. Qu’à cela ne tienne, il faut considérer ces trois semaines qui viennent comme une remise en jambe. Pour l’instant et jusqu’au 30 juin, le soutien de l’État perdure largement et globalement, les recettes si maigres soient-elles devraient permettre de contenir l’hémorragie financière dont ont souffert les entreprises ces derniers mois. C’est ensuite que la situation se corse. Dès le mois de juillet, les aides vont commencer a se déliter, Les patrons devront notamment prendre en charge 15 % du coût du chômage partiel Dans de nombreuses régions ou une reprise rapide est envisagée, cette éventualité est tout à fait acceptable. Mais à Paris, les restaurateurs vont retrouver presque toute leur liberté de travail le 30 juin au moment où leurs derniers clients, les Parisiens pas encore exfiltrés par le télétravail, commencent à partir en villégiature. Ils ne pourront pas non plus compter cette année encore sur la compensation du tourisme. Mais, il est aujourd’hui manifeste que ces entrepreneurs ont désormais le sentiment d’avoir enfin repris leur destin en main Leur courage et leur pugnacité, conjugués aux fortes attentes d’une clientèle longtemps frustrée de ces moments de convivialité, peuvent aussi créer une belle dynamique propre à faire vite oublier cette annus horribilis.

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