Trois questions à Adrien Zunino, sommelier du restaurant Les Fous de l’Île à Paris

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Rencontre avec Adrien Zunino, sommelier du restaurant Les Fous de l’Île à Paris (4e).

Adrien Zunino
Adrien Zunino. Crédit : Elisa Hendrickx.

Adrien Zunino est sommelier au sein du restaurant Les Fous De l’Île, une brasserie moderne qui propose une cuisine traditionnelle située sur l’Île Saint-Louis à Paris (4e). Adrien Zunino a répondu aux trois questions d’Au cœur du CHR.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis un sommelier passionné. C’est une reconversion professionnelle mais le vin, j’ai toujours aimé ça. D’ailleurs, dans ma famille, nous avons l’habitude de nous réunir autour d’une bonne table avec de bons produits. D’une certaine manière, j’ai grandi avec ça. Après avoir fait un DUT en Tech de co, j’ai intégré Ferrandi et j’ai commencé mon alternance chez Substance. C’est là que j’ai rencontré Anthony Pedrosa que je considère, aujourd’hui encore, comme mon mentor. Je lui dois énormément. Aujourd’hui, chez Les Fous de l’Île je mets tout cela à profit. Ici, nous avons une belle cave et aucun vin n’est sélectionné au hasard. Et même si j’ai peu de temps, j’essaie de faire un maximum de visites dans les vignobles pour rencontrer les vignerons avec lesquels je travaille.

Qu’est ce qui vous préoccupe le plus en ce moment ? 

Je dirai le jusqu’au-boutisme dans un sens comme dans l’autre. Pour simplifier les choses, nous avons deux types de clientèle. Il y celle qui mise sur les vins dits « conventionnels » et l’autre qui préfère les vins « natures ». Malheureusement, il y a un parfois un vrai manque d’ouverture d’un côté comme de l’autre mais cela a toutefois tendance à évoluer. Je trouve que les gens sont de plus en plus curieux. Enfin, je peux être dérangé par le fait que certains clients ne comprennent pas toujours la réelle valeur des vins. Certains disent qu’une bouteille est trop chère alors qu’ils ne connaissent ni le vigneron ni son travail : c’est aussi à nous, sommeliers, d’être pédagogues sur ces sujets-là.

Comment envisagez-vous l’avenir de votre profession ?

Radieux ! Sommelier, c’est un métier où l’on cherche à trouver l’élément qui va faire pencher un « bon moment » du côté d’un « très bon moment ». Je suis là pour trouver le vin qui va toucher les gens présents à une table et ainsi leur rappeler un souvenir par exemple. Nous allons donc continuer à créer des émotions.

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