Trois questions à Emanuele Balestra, directeur des bars de l’hôtel Barrière Le Majestic à Cannes

  • Temps de lecture : 3 min

Rencontre avec Emanuele Balestra, le mixologue-botaniste et directeur des bars de l’hôtel Barrière Le Majestic à Cannes (06).

Emanuele Balestra
Emanuele Balestra. Crédit : Alban couturier.

Emanuele Balestra est le directeur des bars de l’hôtel Barrière Le Majestic situé sur la Croisette à Cannes (06). Passionné des plantes, il est à la fois mixologue et botaniste. Emanuele Balestra a répondu aux trois questions d’Au cœur du CHR.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis à la fois mixologue et botaniste. Depuis 2014, j’ai la chance de travailler au sein l’hôtel Barrière Le Majestic Cannes où je cultive mes propres ingrédients. En effet, nous disposons de deux jardins biologiques. Le premier est situé sur le toit de l’hôtel tandis que le second jardin se trouve au rez-de-chaussée. Ce sont toutes ces plantes qui entrent dans la composition de mes cocktails. Ainsi, les fleurs, les herbes aromatiques ainsi que nos ruches nous permettent de créer des expériences sensorielles inédites pour nos clients. Je dispose également d’un laboratoire au sein de l’hôtel où je transforme les plantes en différents arômes. De plus, j’ai à coeur de mettre en avant l’artisanat de la région. De ce fait, je dessine mes propres verres en lien avec la verrerie de Biot et nous travaillons également avec des céramistes de Vallauris.

Qu’est ce qui vous préoccupe le plus dans votre profession en ce moment ? 

Évidemment, je ne peux pas ne pas parler du changement climatique. Dans mon travail, je suis tous les jours en liens avec la nature et les plantes qu’elle offre. Actuellement, sur la Côte d’Azur, cela fait deux mois qu’il ne pleut pas : les écosystèmes sont en grande souffrance. Par ailleurs, si je fais ce travail, c’est aussi parce que j’aime partager ma passion. La pandémie de Covid a déstabilisé le monde entier et le secteur de l’hôtellerie-restauration n’a pas été épargné. Il est plus difficile aujourd’hui de trouver du staff. Pour ma part, j’ai la chance d’être entouré de personnes incroyables qui viennent du monde entier mais il m’arrive d’avoir peur de ne pas continuer à trouver de belles personnes avec qui pouvoir échanger et partager.

Comment envisagez vous l’avenir de votre métier ?  

Il y aura toujours des nouvelles tendances à suivre : le changement c’est essentiel. En revanche, à l’avenir, j’espère sincèrement pouvoir inspirer de nouveaux jeunes talents. Aujourd’hui, ce qui m’anime c’est mener à bien mon travail, c’est à dire le faire chaque jour avec passion et amour. J’aimerai que tout ce que nous faisons ici, comme créer des parfums comestibles, faire nos propres verres à Biot, travailler avec la céramique de Vallauris, soit un exemple pour les générations suivantes. L’avenir pour moi, c’est continuer de mettre en avant la région et ses artisans, continuer de faire des choses qui sortent du lot.

PARTAGER