Trois questions à Félix Vallette, paysan maraîcher dans la Creuse

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Rencontre avec Félix Vallette, paysan maraîcher dans la Creuse (23).

Félix Valette
Félix Valette. Crédit : DR.

Depuis bientôt trois ans, Félix Vallette est paysan maraîcher aux Jardins d’Osia dans la Creuse (23), où il a grandi. Félix Vallette a répondu aux trois questions d’Au cœur du CHR.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis devenu paysan maraicher car c’était une façon pour moi de joindre l’utile à l’agréable. Je me suis naturellement tourné vers l’agriculture biologique mais je ne dis pas amen à tout ce qui la constitue. Il y a encore beaucoup de choses à changer et notamment le fait que le label AB (agriculture biologique) devienne davantage écologique. Pour ce qui est de l’agréable, faire ce métier, c’est également manger des produits sains avec du goût. Enfin, cela m’enthousiasme de pouvoir témoigner d’un système vertueux. Faire, c’est ma façon de communiquer dessus car oui, nous pouvons produire des fruits et des légumes tout en ayant un impact positif sur la planète.Moi, je ne dégrade pas le sol : je l’agrade.

Qu’est ce qui vous préoccupe le plus en ce moment ? 

Le prix des légumes qu’il faut absolument revaloriser car je pense qu’il existe un vrai manque d’éducation là-dessus. Aujourd’hui, tout est industrialisé. Les consommateurs sont habitués à acheter des salades à 80 centimes mais Il faut que chacun prenne conscience que payer un produit à moindre coût induit également une maigre rémunération des producteurs. Sans parler de dégâts causés sur les sols qui ensuite se répercutent sur l’eau et la planète.

Comment envisagez-vous l’avenir ?

Je débute dans ce métier alors c’est seulement ma deuxième «vraie saison». C’est un travail difficile, cela rémunère peu mais je le fais pas conviction car pour moi cela reste un métier à la fois beau et utile. J’ai aujourd’hui la chance de pouvoir travailler dans un bel environnement où je prends chaque jour plaisir à faire ce que je fais. En revanche, me projeter dans dix ans, par exemple, c’est difficile. Pour l’instant, j’ai planté des arbres et j’espère que j’en récolterai bientôt les fruits.

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