Trois questions à Fabrice Mignot, le restaurateur aux multiples casquettes
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Rencontre avec Fabrice Mignot, un chef restaurateur tout terrain à la tête de trois restaurants mais également animateur et auteur.
Fabrice Mignot est à la fois restaurateur, chef, animateur et auteur. Il a répondu aux trois questions d’Au cœur du CHR.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Moi c’est Fabrice Mignot et je préfère dire que je suis restaurateur plutôt que chef car je passe tout de même moins de temps en cuisine qu’avant. Aujourd’hui, j’ai trois restaurants : le Biquet-Plage à Leuquat, Nudisme Interdit au Cap d’Agde et Casa Bomba à Toulouse. J’ai également une agence de communication culinaire, une émission de cuisine sur C8 et une chronique sur Europe 1 tous les dimanches… Pour le moment, je m’épanouis vraiment dans tout ce qui me sort de mon quotidien comme la radio ou la télé. J’aime mes restaurants mais j’adore pouvoir parler à tout le monde sans qu’il soit question d’argent ou de business. C’est surtout ça la cuisine : se rassembler.
Qu’est ce qui vous préoccupe le plus en ce moment ?
Aujourd’hui, des préoccupations, nous en avons beaucoup mais il y a surtout deux alarmes. La première, c’est le manque de personnel évidemment. La seconde, c’est l’inflation et au bout du compte, le client qui se fait moins plaisir qu’avant. Nous ne sommes pas des industriels ; lorsque l’on augmente nos prix c’est lié au fait que nos matières premières coûtent plus chères également. J’ai à coeur de faire les choses bien et je me bats pour conserver des prix accessibles mais c’est difficile.
Comment envisagez vous la saison cet été ?
Même si dans le sud nous n’avons pas encore le beau temps notre côté, je suis plutôt quelqu’un d’optimiste. Je me dis que ce que l’on a perdu là, on va le récupérer ailleurs. Pour ma part, je vais mettre l’accent sur le côté soirée dans mes restaurants. J’ai l’impression que pour acheter une bouteille de rhum les jeunes ont toujours de l’argent alors il faut créer des lieux de vie et diversifier nos activités pour s’en sortir. Bien cuisiner ne suffit plus : il faut plus que faire simplement à manger.
