Pour la troisième année, Gilles Pudlowski (dit Pudlo) a récompensé sept lauréats recensés également dans son nouveau Petit guide.
Ce 18 novembre, le critique gastronomique Gilles Pudlowski a dévoilé les sept lauréats de la troisième édition des Trophées Pudlo des Bistrots. L’Auvergnat de Paris et notre site Au Coeur du CHR sont partenaires de cet évènement, dont la cérémonie s’est tenue au Café du Commerce (Paris 15e).
Après le Paris 16 (dans le 16e arrondissement) et Au Moulin à Vent (Paris 5e) l’an dernier, le trophée du Bistrot de l’année revient à La Grille Montorgueil (Paris 2e), tenue par Laurent Nègre, et déjà couronnée par la Coupe du Meilleur Pot cette année.
«Né à Rodez, ce quadra barbu, bistrotier exemplaire, a pris le chemin de la capitale pour porter la belle parole du zinc dans la lignée de son arrière grand-mère, aubergiste au pays. Depuis cinq ans, il a remis sur les meilleurs rails cette Grille en péril, lui redonnant vie et honneur avec une simplicité rayonnante et une gourmandise qui ne triche pas, précise l’équipe du Pudlo. Avec son lieutenant aux fourneaux, François Lomet, ex du Villaret, les idées fusent à la carte comme à l’ardoise, marqués d’un implacable sens du produit de qualité. Croque monsieur au brie, divin foie gras maison, céleri rémoulade avec chorizo sans oublier cette impériale saucisse de chez Conquet, le royal aligot et le ballet des belles viandes régalent leur monde dans la bonne humeur. »
Le Trophée de cheffe de l’année récompense Victoria Boller, derrière les fourneaux Aux Lyonnais, bistrot installé également dans le 2 arrondissement parisien. «Pure lyonnaise, élevée dans le Beaujolais et forte d’un parcours essentiellement étoilé (Negresco à Nice ou encore Grand Véfour à Paris), Victoria Boller revient à ses racines et au bon goût de la tradition en imposant avec éclat sa marque Aux Lyonnais d’Alain Ducasse », note le Petit Pudlo des Bistrot. Succédant à Marie-Victorine Manoa, la nouvelle cheffe maison offre ici une cuisine « se faisant plus subtile et teintée d’une consonance “gastro” qui sied à merveille à ce lieu oscillant entre bistrot de charme et bouchon de luxe. »
Nouvelle Génération
C’est du côté du 17e arrondissement, entre la porte Maillot et la porte de Champerret, que le trophée des Jeunes Bistrotiers est décerné cette année. Le duo d’amis, Nicolas Gounse et Romain Gastel, insuffle à leur bistrot – Le Guersant – un bel esprit «miraculeusement épargné par le temps ». Dans un cadre soigné datant des années 1930, ils proposent « vins malicieux et plats savoureux au fil d’une imbattable formule à 22 € jouant les vedettes midi comme soir. »
Transmission
Ils incarnent le passage de la troisième à la quatrième génération. Robert et Romain Vidal, au Sully (Paris 4e), obtiennent le trophée de la transmission. Ce bistrot faisant face au métro Sully-Morland propose « une cuisine de tradition se mariant sans mal avec des vins fort bien sélectionnés ». Dans ce bistrot distingué, vainqueur de la Coupe du Meilleur Pot en 2023, les «oeuf mayo, poireaux vinaigrette ou harengs pommes à l’huile ont de la tenue et passent le relais à l’andouillette des 5 A ou au rituel foie de veau à l’anglaise avec lard grillé. »
Convivialité, art de vivre et ambiance canaille
Au Sancerre Rive Gauche (Paris 7e), Anne-Cécile Faye voit son «Accueil » et sa «Convivialité » récompensés par Gilles Pudlowski. «Ayant bouleversé l’intérieur dans un style cosy et un rien british, elle a su en faire un lieu chic, joyeux et savoureux, s’adjoignant aux fourneaux les talents de l’aguerri Eric Lecerf, ex complice du grand Robuchon à l’Atelier Saint-Germain.
Installé dans un quartier parisien plus populaire, Tom Le Fèvre, patron du Chantefable (Paris 20e), a reçu le trophée Art de vivre & Tradition pour son bistrot où – il fut un temps – «les poètes de Belleville, des abords du Père Lachaise et du grand Est parisien venaient y chanter leur fable. » Outre «une cuisine honnête » servie à toute heure, «le service est alerte, l’ambiance bruyante » et « la bonne humeur communicative ». Enfin, Quedubon (Paris 19e) remporte lui le trophée du bistrot canaille de l’année. Tenu par un ancien professionnel de l’événementiel, Marc-Antoine Surand, « ce rade contemporain dans les tons gris et rouges » qui érige «les abats en rois du lieu » regorge d’idées pour proposer un menu du déjeuner à 21 €.