La filière foie gras à la fête en cette fin d’année

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Réunissant les professionnelles de la filière palmipèdes à Foie Gras, le Cifog se réjouit d’une reprise positive de la production en 2024.

Foie gras et magret de canard.
Le foie gras et le magret de canard sont des produits largement plébiscités par les Français. (Crédit : CIFOG)

« On a retrouvé le goût de la fête et on a retrouvé des produits ». C’est ainsi que Fabien Chevalier, président du Cifog, a introduit, ce 17 octobre, la conférence de presse annuelle sur l’état actuel de la filière foie gras. « Il y aura du foie gras à Noël, en restauration et dans les magasins », a-t-il poursuivi. En effet, les chiffres sont plutôt au vert pour la filière, qui subissait jusqu’ici une crise liée à l’épidémie d’influenza aviaire. Mais les professionnels du secteur « restent attentifs à l’évolution de la situation ». La balance commerciale du Foie Gras s’était soldée par un déficit de -3,5 M€ en 2023 : « une première depuis 1999 », affirme le Cifog

+ 33 % de production 

Le succès de la vaccination – qui passe de 80 %, en 2023, à 87 % de la fourniture en foie gras cru cette année – permet une reprise de la production en France. L’interprofession prévoit donc de proposer + 33 % de foie gras sur le marché français en 2024, comparé à l’année dernière. « De quoi ravir tous les amateurs de Foie Gras, soit la quasi-totalité des Français ! Ils sont en effet 92 % à déclarer en consommer, note le Cifog. De plus, le retour de ce mets emblématique tombe à pic pour égayer l’ambiance : 85 % des Français jugent que le Foie Gras constitue un moyen de partager des moments de fêtes et de plaisir avec leurs proches dans un contexte morose »

Très apprécié par nos concitoyens, le foie gras est un des étendards de la gastronomie française à travers le monde. Selon une enquête Cifog/CSA réalisée en décembre dernier, 86 % des Français déclarent que le foie contribue au « rayonnement de l’art de vivre et de la culture gastronomique française dans le monde ». De plus, ils accordent des niveaux de confiance très élevés au foie gras. Que ce soit en matière de qualités gustatives (90 %), de sécurité alimentaire (86 %), de traçabilité (86 %) ou de mode de production (83 %).

Produits de chef

Moins présent ces deux dernières années sur les tables, le foie gras reste un produit noble très apprécié des chefs et des gastronomes. Ainsi, 89 % des Français estiment que le Foie Gras doit être proposé dans les restaurants en fin d’année… mais aussi « tout au long de l’année », pour une majorité d’entre eux (58 %).

De manière générale, outre le foie gras, la viande de canard est aussi plébiscitée par les Français, notamment durant la période des réveillons. Concernant le magret de canard, «88 % de la population considère en effet qu’il s’agit d’une viande qui fait plaisir et 77 % déclarent qu’il s’agit d’un plat qui plaît au plus grand nombre. » Sous la forme de confit également, le canard n’est pas à plaindre : il est consommé par 75 % des Français.

Quant à son potentiel commercial en restauration, le Cifog estime que les trois produits (foie gras, magret et confit) ont cinq bonnes raisons de se retrouver à la carte. Le foie gras répond à l’attente d’une majorité de clients, les produits issus du canard valorisent l’image de l’établissement (selon 75 % des restaurateurs qui en servent) et ils affirment le talent des chefs. Par ailleurs, concernant les deux derniers points, ils permettent d’augmenter le ticket moyen et contribuent au patrimoine culturel français.

Vaccination : quel soutien de l’État en 2025 ?

Aujourd’hui, la principale crainte de l’interprofession concerne l’avenir de la politique de vaccination des palmipèdes. Le coût total de la campagne de vaccination est estimé à plus de 100 M€ sur un an pour les deux filières (chair et foie gras). Lors de la première année de cette campagne (d’octobre 2023 à septembre 2024), 85 % du montant a été financé par l’État et les 15 % restants pris en charge par les professionnels de la filière.

Alors que l’État a limité son financement à 70 % du coût pour les trois mois de cette fin d’année, le Cifog déclare avoiraucune visibilité sur l’année à venir. « On a vraiment besoin du soutien de l’État. On a déjà rencontré Madame le ministre (Annie Genevard, Ndlr) et on a exprimé clairement nos demandes », a lancé le président de l’interprofession, Fabien Chevalier, sans vouloir son plaisir à l’approche d’une «belle saison » de fêtes de fin d’année.

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