Fournisseur : comment Deliverect fluidifie la restauration livrée

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Deliverect a fait son arrivée en France en 2020. Depuis, la start-up creuse son sillon dans l’écosystème très riche des solutions numériques qui ont misé sur le marché des CHR. Elle entend s’imposer comme le trait d’union entre les géants de la livraison et, entre autres, les restaurateurs.

lundi matin
Image d'illustration. Crédits : DR.

Fondée en Belgique en 2018, la société Deliverect a vu le jour sous l’égide de Jérôme Laredo, Zhong Yuan Xu, Jan Hollez et Jelte Vrijhoef. Elle s’est donné pour mission de créer « un pont de data [ou d’informations numériques, NDLR] entre un client UberEats, Deliveroo ou click & collect etc., et un restaurateur ou un professionnel des métiers de bouche », résume Rachid El Kansouli, directeur général France de Deliverect.

Concrètement, il s’agit de canaliser l’ensemble des commandes émises vers un point de vente afin de centraliser au maximum les flux de données. « Les professionnels ont ainsi la possibilité, à travers une seule solution, de gérer leurs commandes, leurs menus, leurs caisses, etc. », ajoute-t-il. Si chaque opérateur de livraison, à l’instar de Deliveroo, propose une interface dédiée aux restaurateurs, Deliverect va ainsi plus loin en autorisant la gestion de plusieurs canaux de commande. « La restauration a besoin d’être disponible partout à la fois, ce qui implique l’utilisation de plusieurs technologies. La solution Deliverect est apparue comme une réponse à cette contrainte », se félicite Rachid El Kansouli. Du côté des grands opérateurs comme Uber Eats ou JustEat, on ne prend pas ombrage. « Ces plateformes, tout comme les restaurateurs, gagnent en efficacité grâce à nous, puisque nous contribuons à réduire les temps de préparation et de livraison », assure le directeur général France.

Si certains restaurateurs se montrent plutôt frileux envers la multiplication des solutions digitales, force est de constater que Deliverect a répondu à un véritable besoin. L’explosion de la restauration livrée, portée par la crise sanitaire, est une activité qui ne semble pas faiblir. « En 2020, nous n’avions aucun client en France. Aujourd’hui, nous en comptons plus de 2.000. À travers le monde, Deliverect dispose de 12 bureaux et, à l’échelle mondiale, 30.000 restaurants utilisent notre plateforme », détaille Rachid El Kansouli, qui prédit des jours heureux face à ce marché en pleine croissance. Parmi les clients français de Deliveroo, on trouve une grande variété d’établissements, de l’enseigne Cojean, en passant par des restaurants de pizzas, de hamburgers ou de poke bowl. Malgré le contexte inflationniste que l’on connaît aujourd’hui, le marché de la restauration livrée semble maintenir ses parts de marché. Selon Deliverect, la livraison et le click & collect se porteraient comme un charme : « Les habitudes de consommation ne vont pas changer et se faire livrer un repas est un acte spontané. C’est quelque chose qui ne faiblit pas. »

Un forfait à 69€

Pour les restaurateurs, le prix de la solution Deliverect est indexé sur le volume mensuel de commandes. Le forfait débute à 69€ et évolue ensuite par paliers, en fonction de l’activité. « Le retour sur investissement, notamment en termes de temps consacré à la gestion, est assuré« , promet Rachid El Kansouli. Autre avantage : les commandes sont automatiquement acheminées en cuisine puis imprimées dans un format unique standardisé, ce qui facilite la tâche aux équipes. La plateforme synchronise également l’état des stocks et les menus en ligne ; ce qui permet de suspendre, de modifier ou de mettre à jour des plats en un seul clic.

Si la restauration traditionnelle est encore à la traîne en matière de livraison (on ne livre pas une blanquette de veau comme on achemine une pizza), le directeur général France de Deliverect estime pourtant qu’elle a un rôle important à jouer. « Il y a une demande de la part de la restauration traditionnelle malgré les difficultés. Il y a un périmètre d’adaptation car servir une soupe à l’oignon à table ou la livrer ne représente pas du tout les mêmes mécaniques. Mais on peut envisager des cartes dédiées dont l’ingénierie des plats est pensée pour la livraison« , conclut Rachid El Kansouli.

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