L’association Française des maîtres restaurateurs (AFMR) publie une enquête sur la réalité du métier et ses perspectives en 2023. Un état des lieux qui dresse le profil type et les difficultés de la profession.
Gilets jaunes, crise sanitaire, inflation et crises énergétiques, le sort s’acharne contre les entreprises artisanales et les TPE. L’Association Française des Maîtres Restaurateurs (AFMR) a donc décidé de partir à la rencontre de ses membres et mener une enquête, en vue d’apporter des solutions.
Selon leur étude, 93 % des répondants dirigent des établissements de moins de 20 salariés et 40 % moins de 10 salariés. Confrontés à une trop grande fragilité, ils confient que chaque événement négatif est susceptible d’entraîner la fermeture de nombreux établissements. En outre, 50 % des répondants réalisent moins de 50 couverts par jour et 85 % moins de 100 par jour.
Faire face à l’inflation
Par ailleurs, face à l’inflation, les professionnels se retrouvent plongés dans l’incertitude : 20 % d’entre eux ont vu leurs coûts d’énergie progresser de plus de 100 %, alors que seuls 35 % des répondants bénéficient du bouclier tarifaire. Faute de ressources, ils sont désormais plus de 80 % à répercuter la hausse des denrées alimentaires sur les additions, contre 76 % en 2022. Côté moral, plus de 41 % des restaurateurs estiment que leur affaire est dans une situation difficile, voire critique, 45 % affirment même vouloir vendre leur établissement, contre un tiers en 2022. Sans perspectives et sans de nouvelles annonces d’accompagnement de la profession, il est difficile de concevoir un rebond de la restauration indépendante en France. Selon l’AFMR, l’intervention de l’État demeure indispensable pour les aider à maîtriser leurs coûts, mais aussi pour limiter la répercussion de l’inflation sur les additions de leurs clients qui se raréfient, eux aussi jugulés par la hausse des prix.
