Pour un recentrage du titre-restaurant

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Le SNARR appelle les pouvoirs publics à recentrer l’utilisation des titres-restaurant sur les produits de la restauration.

Titres-restaurants
Depuis plusieurs mois, la ministre Olivia Grégoire prévoit une réforme des titres-restaurants. Crédit : Edenred

Afin d’assurer la pérennité du titre-restaurant, le Syndicat National de l’Alimentation et de la Restauration Rapide (SNARR) appelle à revenir à son périmètre initial, et ce dès le 1er janvier 2025. Pour Romain Girard, président du SNARR : « Nous alertons quant au dévoiement progressif du titre-restaurant. Initialement pensé pour fournir une solution aux salariés pour se restaurer, il se transforme progressivement en un chèque en blanc. Si le contexte inflationniste pouvait justifier l’élargissement de son champ d’action, il devient maintenant crucial de le recentrer.»

Selon le syndicat, cet élargissement à tous les produits alimentaires, en place depuis août 2022, favorise les grandes et moyennes surfaces. Et ce, au détriment des commerces de proximité, notamment les restaurants. Il rappelle également que le dispositif pensé comme provisoire et d’exception a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2024. Pourtant, la rapporteure au Sénat, Marie-Do Aeschlimann, avait pointé le «risque d’une déstabilisation du secteur de la restauration, déjà fortement touché par les crises successives».

Selon la Commission Nationale des Titres-Restaurant (CNTR), la GMS absorbe environ 1 milliard d’euros de chiffres d’affaires en titres-restaurants. À la fin du deuxième trimestre 2024, ce secteur représentait 30,8% du flux financier du marché des titres-restaurants.

Les émetteurs doivent également jouer le jeu

En outre, le SNARR appelle à une reprise de la concertation organisée par les pouvoirs afin d’aboutir à une réforme globale du titre-restaurant et préserver ainsi la soutenabilité de ce mode de paiement pour les restaurateurs, notamment en encadrant les taux de commission des émetteurs. Entre 2022 et 2023, les taux demandés par les émetteurs ont subi des augmentations sans précédent pouvant atteindre selon les émetteurs 33% pour le papier et 21,6% pour les cartes.

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