Pour un secteur plus égalitaire

Comme chaque 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes a été l’occasion de rappeler un triste constat : les femmes sont moins bien payées que les hommes. Et l’hôtellerie-restauration ne fait pas exception à la règle. Elles y touchent en moyenne 14,5% de moins que leurs collègues masculins, selon une étude publiée par l’Urssaf. Dans la restauration en particulier, l’écart de salaires atteint 15,8 points (1.601€ mensuels contre 1.874€). Elles y sont aussi moins nombreuses, et n’y constituent que 44,8% des effectifs, selon Pôle Emploi.

Des disparités aux sources multiples : elles occupent bien souvent des catégories d’emploi inférieur, à temps partiel et en CDD. Les femmes sont donc davantage représentées dans les métiers à bas salaires.

Pour changer la donne, le secteur doit continuer à devenir plus égalitaire et offrir de meilleures conditions de travail. Ainsi, aménager les horaires de son établissement (sans les alléger), permettre aux femmes d’accéder aux postes à responsabilité ou encore sensibiliser les équipes aux situations de harcèlement, sont autant de pistes qui peuvent rendre le secteur plus accueillant.

Un autre public demeure peu présent dans la restauration : les plus de 50 ans. Dans le numéro d’avril 2023 de la Revue des Comptoirs, nous nous intéressons à leur employabilité, alors qu’ils peinent souvent à obtenir des postes, malgré leur expérience. Au début du mois de mars, le Gouvernement a d’ailleurs décidé de créer un « index senior », à l’image de celui sur l’égalité hommes femmes. Il vise à favoriser l’emploi des actifs les plus âgés, en proposant une exonération de cotisations. Une opportunité de recrutement pour le secteur, alors que la pénurie de main-d’oeuvre n’a jamais été aussi prégnante, avec 200.000 à 400.000 postes actuellement vacants.