Trois magasins franchisés ont été placés en liquidation judiciaire, sur la demande de son PDG, afin de relancer la marque et faire face à des problèmes de trésorerie.
Le réseau de franchises de l’enseigne Speed Burger, créée en 1995, avait demandé le 15 janvier sa mise en redressement judiciaire auprès de ce tribunal de commerce d’Angers pour une période de six mois. Le 5 janvier, dans le cadre de ce redressement, le tribunal a ordonné la mise en liquidation de trois magasins franchisés (Caen, Dijon et Lille). Une décision qui avalise la fermeture de ces unités, dont la rentabilité n’était plus au rendez-vous. La mise en redresse judiciaire de Speed Burger a été réclamée par Bruno Bourrigault, le cofondateur et PDG de l’enseigne, qui rencontre actuellement des difficultés de trésorerie. Cette procédure a pour but de relancer la marque dans un contexte devenu hyper-concurrentiel pour le marché du burger et de la restauration livrée. « Le marché est compliqué, on se fait concurrencer depuis plusieurs années par les services de livraison à vélo », explique Bruno Bourrigault.
Il faut ajouter que depuis l’année passée, les nouveaux points de livraison de l’enseigne se doublent de restaurants. Speed Burger, qui emploie environ 300 personnes et dispose encore de 32 établissements, est aussi confronté depuis plusieurs mois à des problèmes de trésorerie dus à un déboire avec un prestataire. Speed Burger avait investi dans des outils informatiques, début 2017, pour mettre en place un site d’e-commerce et une application mobile. Cependant, « la première société à laquelle nous avons fait appel nous a coûté très cher et l’outil n’a jamais fonctionné ! Nous avons donc dû trouver un autre prestataire pour recommencer le travail en engageant des dépenses importantes, qui ont fragilisé la trésorerie », ajoute Bruno Bourrigault. Speed Burger a d’ailleurs attaqué ce premier prestataire en justice il y a plusieurs mois et l’affaire sera jugée courant février à Paris.