The Fork : l’opération « Retournons au restaurant » vivement contestée
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L’opération « Retournons au Restaurant », organisée par TheFork (LaFourchette) du 17 septembre au 17 novembre 2020, suscite de nombreuses critiques dans la profession.
L’opération « Retournons au Restaurant », organisée par TheFork (LaFourchette) du 17 septembre au 17 novembre 2020, suscite de nombreuses critiques dans la profession. Officiellement mise en œuvre pour « soutenir les restaurateurs » , elle propose des promotions jusqu’à 50 % dans 2 000 restaurants français, initiative censée relancer une activité selon le site, mais les deux principaux syndicats français, le GNI et l’Umih, ne sont pas de cet avis.
À cette occasion, ils ont rédigé un communiqué commun où Laurent Fréchet et Hubert Jan, leurs présidents de branche restauration respectifs, dénoncent « un miroir aux alouettes » et mettent en garde les restaurateurs de pratiquer de telles remises : « Cette opération est indigne. C’est un piège pour nos professionnels d’annoncer et de promettre une trésorerie et des marges brutes regonflées tout en divisant par deux l’addition. Moins 50 % sur nos menus, c’est la grande braderie, tout doit disparaître et surtout nos établissements ! » Les deux syndicats estiment « qu’un vrai soutien et un accompagnement de TheFork auraient été de réduire le montant des commissions, au lieu d’investir plusieurs millions d’euros dans une campagne de communication » .
Ils conseillent plutôt à la plate-forme de remplacer cette opération « par des actions de valorisation de l’off re des restaurants telle que le locavore, le bio ou le raisonné, le développement durable, le gaspillage alimentaire… qui sont des enjeux majeurs de société » . Les deux syndicalistes reçoivent un soutien inattendu en la personne de Xavier Zeitoun, président et fondateur de Zenchef, autre site de réservation de restaurants qui « dénonce cette nouvelle manifestation promotionnelle qui va uniquement servir à rendre encore plus dépendants les restaurants à TheFork, dégrader leurs réputations auprès du grand public et leurs marges déjà faibles. Les consommateurs doivent prendre conscience que la qualité a un prix ».