L’Umih et la SAF France s’engagent : 9 mois, 0 alcool

  • Temps de lecture : 3 min

Jeudi 1er septembre, le docteur Denis Lamblin, président SAF France, présentait les résultats d’une étude OpinionWay commandée par l’association. Elle démontre que la sensibilisation sur le risque alcool et grossesse auprès du grand public et notamment des jeunes, doit s’accélérer.

Au centre Denis Lamblin, Pédiatre & Président de SAF France avec à gauche Laurent Lutse, président de l'UMIH et à droite Nadia Auzanneau, directrice générale adjointe OpinionWay. Crédits : Andréa Deconche.
Au centre Denis Lamblin, Pédiatre & Président de SAF France avec à gauche Laurent Lutse, président de l'UMIH et à droite Nadia Auzanneau, directrice générale adjointe OpinionWay. Crédits : Andréa Deconche.

Une femme coiffée d’une queue de cheval est enceinte et de profil. L’une de ses mains est posée sur ses reins, tandis que l’autre tient un verre qu’elle port à sa bouche. Elle est encerclée et barrée par un trait rouge. Vous l’aurez peut-être reconnu, il est question du pictogramme de prévention contre la consommation d’alcool pendant la grossesse, en place sur les conditionnements de boissons alcoolisées.

Pas moins de 15.000 bébés naissent avec un handicap par an.
Denis Lamblin, Président de SAF France

Ce dispositif issu de la loi de santé publique du 9 août 2004, est compris et connu par 74% des Français en métropole, selon l’étude OpinionWay réalisée pour SAF France. Seuls 13 pays dans le monde ont une loi qui leur impose l’application de ce pictogramme. En Europe, la France est actuellement le seul pays à l’avoir mis en place. «Cette troisième étude menée depuis la naissance de SAF, il y a 6 ans, conforte dans l’idée que les Français et les professionnels ont une vision partielle des conséquences de la consommation d’alcool pendant la grossesse pour l’enfant à naître», déclare Denis Lamblin, le président de SAF France.

Un fléau méconnu

D’après cette même étude, 6% des femmes métropolitaines affirment avoir consommé de l’alcool au moins une fois par mois au cours de leur grossesse. La principale raison évoquée à cette consommation toxique pour le futur enfant est le manque de connaissance. En effet, 65% des femmes de l’échantillon de France métropolitaine, déclarent ne pas connaître réellement les conséquence de l’alcool sur l’enfant qu’elles portent. «Il s’agit malheureusement d’un fléau méconnu et nous devons faire avancer la prise de conscience dans la population au plus vite. Pas moins de 15.000 bébés naissent avec un handicap par an et l’alcoolisation foetale est à l’origine de prédispositions à des maladies, des troubles du comportements, de situations d’échecs scolaires et de délinquance», ajoute-il.

iInfographie de l'étude SAF destinée à identifier la connaissance par les Français des campagnes de prévention sur la toxicité foetale de l'alcool.
Infographie de l'étude SAF destinée à identifier la connaissance par les Français des campagnes de prévention sur la toxicité foetale de l'alcool.

Les interventions dans les collèges ne sont aujourd’hui quasiment pas assurées déclare ce dernier, ce qui freine considérablement la prise de conscience chez les jeunes. D’ailleurs, les campagnes de communication ne suffisent pas ; en France métropolitaine, seulement 23% des femmes sollicitées estiment les avoir mémorisées.

Le retour du SAFTHON

Afin de rendre visible l’information délivrée et montrer la voie à la protection de la future génération, le SAF peut compter depuis 3 ans sur le soutien de l’Umih et de son président Laurent Lutse, qui relaie le message avec ses établissements partenaires «zéro alcool pendant la grossesse».Le 9 septembre 2022, à l’occasion de la journée internationale des Troubles Causés par l’Alcoolisation Foetale, SAF France lancera la sixième édition du SAFTHON, un mouvement citoyen destiné à défendre les droits des enfants et des femmes et à sensibiliser le grand public. L’Umih y participera, et, ensemble, ils prévoient déjà la mise en circulation, dans les établissements CHR, d’un kit de prévention composé entre autres, d’un set de table, de sous-bock, de tee-shirt pour les employés, de bracelet et de stop-goutter personnalisés. Un module de formation des personnels est aussi en réflexion.

PARTAGER