Raymond Trébuchon s’est éteint

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L’ancien président de la Ligue auvergnate et du Massif central est décédé le 6 janvier au matin, à l’âge de 90 ans.

Raymond Trébuchon, ancien président de la Ligue Auvergnate.

C’est dans une maison de retraite de Marvejols (Lozère) que Raymond Trébuchon s’est éteint. Ce natif de Saint-Denis-en-Margeride a profondément marqué le mouvement amicaliste, en présidant durant trente ans la Ligue auvergnate et du Massif central (1981-2010), après avoir présidé la Fédération des amicales de Lozère. En 2016, il avait publié ses mémoires amicalistes aux Editions Flandonnière, sous le titre « Trente glorieuses à la tête des Auvergnats de Paris ».

Jean Mathieu, qui lui a succédé à la tête de la Ligue, loue les qualités humaines de cet homme qui avait « maintenu la communauté auvergnate bien unie ». Cette forte personnalité usait d’un mélange d’autorité naturelle et de diplomatie pour fédérer les communautés du Massif central. Jean Mathieu rappelle aussi « l’excellent niveau des festivités » qu’il avait mis en place lors de la Nuit Arverne en accueillant deux présidents de la République, Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, mais aussi le prince Albert de Monaco.

Isabelle Cazals, actuelle présidente de la Ligue, veut se souvenir d’un « rassembleur accessible » : « Il avait une proximité avec tout le monde. Nous gardons tous en mémoire les instants passés à ses côtés. » Durant sa présidence, Raymond Trébuchon avait mis en place le Prix Arverne, un prix littéraire qui compte aujourd’hui dans le monde de l’édition. Il fut par ailleurs distingué par de nombreuses décorations, tel que la Légion d’honneur et le Mérite agricole.

Attaché au « pays natal »

L’ancien président de la Ligue, issu d’une famille modeste comptant six frères et soeurs, a suivi des études à l’université de Montpellier qui l’ont conduit au doctorat de sciences économiques. Il a ensuite effectué une longue carrière au Crédit agricole, à Paris. Il avait conservé un lien profond à la Lozère, son cher « pays natal », chanson qu’il ne se lassait jamais d’entendre lorsqu’elle était reprise par la Bourrée de Paris.

Cette nostalgie profonde explique sans doute son engagement sans faille pour l’amicalisme et son besoin de maintenir un lien entre Paris et le Massif central. Depuis l’heure de sa retraite, il partageait son temps entre Paris et Saint-Denis-en-Margeride, où il aimait se ressourcer à l’occasion de longues promenades dans la nature.

Raymon Trébuchon devrait être inhumé dans ce village comme il en a exprimé la volonté. Une messe devrait être aussi dite à l’église Saint-Roch (Paris 2e) pour permettre aux Auvergnats de Paris de se recueillir à sa mémoire. La rédaction de L’Auvergnat de Paris et d’Au Coeur du CHR présente ses condoléances à ses deux filles.

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