Édito : Attirer le chaland 

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Retrouvez l’édito de l’édition du 20 février de L’Auvergnat de Paris, à propos des happy hours, par Jérémy Denoyer.

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

C’est une pratique devenue incontournable dans les bars et les cafés de la capitale. Depuis le début de ce siècle, les happy hours – ces « heures joyeuses » où les boissons sont à prix réduits – répondent à une clientèle de plus en plus nombreuse, notamment en période de crispation économique. Les étudiants et les jeunes salariés ne sont plus les seuls à être sensibles à ces offres promotionnelles. Proposées initialement entre l’apéritif et le début de soirée, les plages horaires des happy hours tendent à s’allonger. Quitte, parfois, à perdre du profit.

Cette pratique commerciale s’inscrit dans un plan et une stratégie propres à chaque établissement, en fonction de la taille et du volume. Elle est déclinable par catégories de boissons (bières, cocktails, softs) et peut s’appliquer à des plats, assiettes ou snacks à partager. Dans certains quartiers, la concurrence entre les bars est telle qu’il est périlleux de s’y soustraire. « J’imagine que l’abandon des happy hours est destiné à restaurer la rentabilité. Mais je vois que les clients qui s’arrêtent devant la vitrine constatent qu’il n’y a plus de promotion et vont en face… », reconnaît un serveur, dont la brasserie semble avoir perdu en fréquentation depuis l’arrêt de l’offre. Il n’y a pas de formule secrète pour les restaurateurs. Toutefois, les happy hours doivent correspondre à l’identité du bar ou du bistrot qui en propose, en s’appuyant sur une méthode commerciale adaptée (prix, gamme de produits), et en tenant compte de son environnement direct.

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