
C’est une pratique devenue incontournable dans les bars et les cafés de la capitale. Depuis le début de ce siècle, les happy hours – ces « heures joyeuses » où les boissons sont à prix réduits – répondent à une clientèle de plus en plus nombreuse, notamment en période de crispation économique. Les étudiants et les jeunes salariés ne sont plus les seuls à être sensibles à ces offres promotionnelles. Proposées initialement entre l’apéritif et le début de soirée, les plages horaires des happy hours tendent à s’allonger. Quitte, parfois, à perdre du profit.
Cette pratique commerciale s’inscrit dans un plan et une stratégie propres à chaque établissement, en fonction de la taille et du volume. Elle est déclinable par catégories de boissons (bières, cocktails, softs) et peut s’appliquer à des plats, assiettes ou snacks à partager. Dans certains quartiers, la concurrence entre les bars est telle qu’il est périlleux de s’y soustraire. « J’imagine que l’abandon des happy hours est destiné à restaurer la rentabilité. Mais je vois que les clients qui s’arrêtent devant la vitrine constatent qu’il n’y a plus de promotion et vont en face… », reconnaît un serveur, dont la brasserie semble avoir perdu en fréquentation depuis l’arrêt de l’offre. Il n’y a pas de formule secrète pour les restaurateurs. Toutefois, les happy hours doivent correspondre à l’identité du bar ou du bistrot qui en propose, en s’appuyant sur une méthode commerciale adaptée (prix, gamme de produits), et en tenant compte de son environnement direct.