Les rosés tendres de Loire en quête de notoriété

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Les rosés tendres de Loire, représentés par les AOC cabernet-d’anjou et rosé-d’anjou, veulent faire valoir leurs atouts auprès des jeunes.

Élodie Pipon et Georges Lewi, respectivement chargée de projets rosés de Loire et consultant pour la Fédération viticole Anjou Saumur, travaillent sur les rosés tendres de Loire. Crédit : Aurélien Peyramaure - Au Cœur du CHR.
Élodie Pipon et Georges Lewi, respectivement chargée de projets rosés de Loire et consultant pour la Fédération viticole Anjou Saumur, travaillent sur les rosés tendres de Loire. Crédit : Aurélien Peyramaure - Au Cœur du CHR.

Dans le vin rosé, face à la Provence, il faut également compter sur la vallée de la Loire. Or, trois appellations représentent les rosés de Loire. Tout d’abord, l’AOC cabernet-d’anjou, reconnue en 1964, qui représente 43 millions de bouteilles. Ensuite l’AOC rosé-d’anjou, reconnue en 1957, qui dénombre 15 millions de bouteilles. Enfin, l’AOC rosé-de-loire, reconnue en 1974, qui revendique cinq millions de cols. Tandis que les deux premières appellations correspondent à des vins rosés tendres, l’AOC rosé-de-loire est à classer du côté des rosés secs.

Les rosés tendres de Loire cibles des jeunes

Une étude a permis d’en savoir davantage sur la consommation des rosés tendres de Loire, comme l’explique Georges Lewi, spécialiste des marques et consultant pour la Fédération viticole Anjou Saumur. « Dans le nord-est, la région parisienne, l’ouest et le centre, ils se vendent le plus », avance-t-il ainsi. Il en ressort également que les « jeunes et, en particulier les jeunes femmes lors d’apéritifs girly, choisissent les rosés tendres », précise le consultant. Et de poursuivre : « Ils sont plus sucrés, plus frais et ne sont pas trop titrés en alcool. »

Mais la clef de leur succès est également à chercher du côté de leur adaptation à une gastronomie particulière. « Ils conviennent en apéritif et en accompagnement d’un repas pour une cuisine du monde qui ne possède pas de vin », estime-t-il en effet. De plus, ce sont des « vins accessibles en termes de prix et de buvabilité », complète Elodie Pipon, chargée de projets rosés de Loire au sein de la Fédération viticole Anjou Saumur, qui décrit les rosés tendres de Loire de la façon suivante : « De la fraîcheur, du fruité, une belle aromatique et un bel équilibre. »

Un déficit de notoriété à combler

Néanmoins, ce type de vin présente un déficit de notoriété. Déficit que les deux appellations de rosé tendre en question veulent combler. « La dénomination de rosé tendre existe depuis longtemps dans le langage des vignerons. Notre volonté est que la notion parle davantage aux consommateurs », explique Elodie Pipon. Raison pour laquelle ont été distribués des macarons à apposer sur les cuvées de rosé tendre de Loire pour que ces dernières soient plus facilement identifiables par les acheteurs en grande distribution.

Par ailleurs, face à l’omniprésence des rosés de Provence, rien n’est perdu. « Les rosés sont tirés par ceux de Provence. Mais leur prix ont explosé. Raison pour laquelle les rosés tendres et vins de Loire commencent à prendre de la place », développe Georges Lewi. Étant précisé que les prix des vins rosés tendres de Loire sont en moyenne compris entre 3,50€ et 7€ la bouteille.

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