Un an à l’épreuve du Covid avec Stéphane Gabard, président du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur

  • Temps de lecture : 3 min

Après avoir traversé un tunnel de plus d’un an, entre inactivité et réouverture sous contrôle, les cafés-restaurants voient le bout du tunnel. Cette période pénible a laissé des séquelles mais aussi ouvert de nombreuses opportunités. Nous sommes partis sur le terrain pour prendre le pouls de cette profession convalescente. Entretien avec Stéphane Gabard, président du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.

La douche écossaise : Le pire moment de découragement ? 

Ce premier jour de confinement, le fameux 17 mars 2020. Compte-tenu des restrictions pour lutter contre la pandémie, nos employés se sont retrouvés en chômage partiel. Nous étions seuls pour faire tourner l’exploitation !

Le meilleur souvenir ?

Cette première terrasse en famille, au soleil, après la réouverture des restaurants à l’été 2020. Après tant de temps passé loin de nos proches, quel bonheur de partager un vrai moment de convivialité et d’échange !

Adaptation : Qu’est-ce qui a changé pour Planète Bordeaux durant cette parenthèse ? 

L’arrêt brutal du grand export nous a aidé à renouer avec nos partenaires et clients locaux, beaucoup plus sensibles à la consommation de produits régionaux en temps de pandémie et de frontières fermées.

Le gouvernement sur la sellette : Comment jugez-vous l’action du gouvernement face à la pandémie ?

Les mesures d’accompagnements du gouvernement nous ont permis de maintenir l’activité de notre structure, tout au long de cette période difficile.

Le côté positif : Et si la crise avait aussi du bon ? 

Cette crise a révélé notre grande capacité d’adaptation. Malgré l’annulation de la plupart des activités de promotion du syndicat à l’étranger, nous avons pu rediriger avec succès nos efforts vers le marché local. Nous avons amélioré notre maîtrise des outils digitaux pour garder le contact avec nos partenaires et nos clients, au-delà des limites imposées par les différents confinements. Les restrictions nous ont montré que certains déplacements n’étaient pas forcément nécessaires… Et nous ont aidé à nous concentrer sur l’essentiel !

Demain sera ?

Cette crise aura eu le bénéfice de montrer aux français l’intérêt de consommer local, de revenir à des valeurs plus traditionnelles et d’éveiller une conscience collective de la nécessité de préserver notre environnement : les AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur ont leur carte à jouer sur ces trois tableaux !

Actions mises en place pour accompagner la reprise du CHR ?

Cet été, nous multiplions les actions de promotion locale en collaboration avec nos partenaires CHR. Le grand public pourra notamment retrouver les vins blancs de notre AOC et nos vignerons dans un grand nombre d’acteurs des CHR pendant tout le mois de juillet lors de la petite tournée de Bordeaux blancs. Pendant les deux premières semaines d’août, c’est l’ensemble des vins « frais » de Bordeaux et Bordeaux Supérieur (rosé, clairet, blanc et crémants) qui seront mis en valeurs lors d’actions de grande envergure à Biscarosse et à Arcachon.

PARTAGER