Vins du Lubéron : le renouveau du Château de Sannes
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Les vins de Sannes reviennent sur le devant de la scène depuis le rachat du domaine par la famille Gattaz en 2017. Un renouveau qui passe, notamment, par la montée en gamme avec la nouvelle cuvée Castini.
Il était une fois le Lubéron… ses paysages somptueux. Mais aussi ses délicieux vignobles encore trop méconnus du grand public, comme des acteurs de la restauration. Néanmoins, en paraphrasant un célèbre guide, ils méritent le détour. A l’image du Château de Sannes et de ses trente-cinq hectares de vignes. Ce dernier est installé au cœur du Lubéron, à proximité de la cité d’Ansouis.
Petit voyage dans le temps
Ce domaine est né officiellement en 1603. D’où le nom d’une cuvée phare du Château de Sannes disponible en rosé, blanc et rouge. Cela dit, il ne fait guère de doute que bien avant le 17e siècle les Romains et avant eux les Celtes y cultivaient déjà de la vigne. Une terre qui a connu bien des vicissitudes au cours de son histoire. Pour autant, elle est toujours debout, toujours vivante.
Le Château de Sannes, c’est…
Un domaine de 73 hectares, dont 35 ha de vignes, 10 ha de forêts, 10 ha de parcs et jardins,1.3 ha de 300 oliviers (AOP Provence), 2.5 ha de champ de lavandes, 1 ha de chênes truffiers, 10 ha de terres agricoles (blé, tournesol et. ) et 21 ruches.
Retour au XXe siècle et plus particulièrement durant les années 1990. La production était alors vendue intégralement à des coopératives. Et cela durant vingt-cinq ans. Arrive 2017. Cette année-là, la famille Gattaz reprend le domaine. Un nouveau chapitre s’ouvre et les vins de Sannes renaissent. « Le domaine dispose d’un fort potentiel de développement. L’unicité du terroir, aux confluents de la Provence et de la Vallée du Rhône, permet de cultiver en agriculture biologique. A la fois de la vigne, mais aussi de l’olivier et des variétés de blés anciens », explique Pierre Gattaz.
Et d’ajouter aussitôt : « La diversité des cultures et l’agriculture respectueuse sont les seuls moyens de préserver la biodiversité foisonnante du domaine. Les vins du Château de Sannes ont l’ambition de révéler ce terroir préservé au plus grand nombre. »
Actuellement, la production est de quelque 100.000 bouteilles par an (blanc, rouge, rosé). Elle devrait passer à 200.000 d’ici à deux ans. Le chiffre d’affaires global est de 3 millions d’euros ventilé ainsi : 1 million pour l’activité vin (CHR et cavistes, pas de GMS) et 2 millions pour celle liée aux séminaires et aux mariages (le site dispose de 15 chambres doubles).
Répartition de la production de vin
blanc
rosé
rouge
L’objectif pour les prochaines années est d’augmenter la part du blanc à 40% et de dimuner celle du rosé. « Le Lubéron est fait pour le blanc ! », clame l’ancien président du Medef.
Montée en gamme
La remise en ordre de marche des vins de Sannes passe aussi par une montée en gamme, voire très haut de gamme. Le domaine propose une nouvelle cuvée certifiée biologique AOP Lubéron : Castini. Nom qui signifie château en langue celte. Elle est disponible en blanc millésime 2020 (Grenache noir 65%, Syrah 15%, Rolle 20%) en rosé millésime 2023 (Syrah 50%, Grenache noir 30%, Rolle 20%) et en rouge millésime 2022 (Syrah 80%, Grenache noir 20%).
Dernière précision mais pas la moindre. L’acquisition du Château de Sannes fait suite à un coup de cœur. La famille Gattaz n’a pas en effet l’intention de reprendre d’autres domaines viticoles et bâtir un nouvel empire. « C’est notre seul et unique investissement dans la vigne », conclut Pierre Gattaz. Du moins, à l’heure d’aujourd’hui.
