Après La Grande Vadrouille ou La Princesse de Montpensier, le Cantal se trouve à nouveau dans l’œil des réalisateurs de cinéma. Grâce à la volonté d’attractivité du département, cinq films d’envergure sont en passe d’être tournés sur les terres volcaniques, avec à l’affiche des noms comme Gérard Depardieu, Vincent Elbaz ou Kad Merad.
Et si le Cantal devenait le nouvel eldorado des tournages de cinéma ? C’est en tout cas la volonté politique actuelle menée à la fois par la région et par le département. Actuellement, ce ne sont pas moins de cinq films qui vont se dérouler autour du volcan du Cantal, « et ce n’est pas un hasard » , explique François-Xavier Montil, directeur de cabinet du président du Cantal. « Le président du département, Bruno Faure, a souhaité développer l’axe cinéma ; cela fait quelque temps déjà que l’on travaille dessus. Une action commune à celle de Laurent Wauquiez, président de la région, qui a donné des consignes claires à la commission cinéma d’Auvergne-Rhône-Alpes. Voilà comment on réussit aujourd’hui à avoir un, deux, cinq films tournés sur notre territoire », dit-il. Un lobby qui permet d’attirer les réalisateurs sur le territoire, séduits par les grands espaces, la nature intacte et tout le terroir qu’offre la région. « L’idée est de multiplier les clins d’œil à propos du Cantal », comme un placement de produit subtil pour faire connaître le département, mais aussi montrer les atouts naturels et patrimoniaux cantaliens. « On mange du cantal AOP dans les films, on cite le Cantal, Le Lioran… » : une manière de communiquer en termes de notoriété, mais aussi d’image.
Et pour cela, le département met la main au portefeuille, en s’appuyant aussi sur des fonds privés. « Quand le conseil départemental met 20 000 euros, on compte autant de financement privé » , tels que le Comité interprofessionnel des fromages (CIF), la Fondation Crédit Agricole, le Groupe Salers Évolution, etc. Cette nouvelle manière de promouvoir le Cantal sur le grand écran s’inscrit dans cette même volonté de communication grand public menée depuis plus de dix ans par le département via la télévision (reportages sur TF1, par exemple).
Ainsi, cet été, dans la vallée du Mars, le film Mystère a installé ses caméras et l’acteur Vincent Elbaz ne s’est pas privé de partager sur les réseaux sociaux quelques clichés du puy Mary. Même chose avec la présentatrice Alessandra Sublet, qui accompagnait ses enfants, lesquels figuraient au casting. Chaque photo de Le Falgoux ou de Salers postée par cette dernière sur Instagram a touché une communauté de 174 000 personnes. « C’est un bénéfice collatéral non négligeable », note François-Xavier Montil. Les acteurs endossent le rôle d’ambassadeurs du Cantal.
Dans les semaines et les mois à venir, ce sera au tour de Délicieux, un film tourné dans la vallée de Brezons et où figure Gérard Depardieu dans le rôle d’un boucher en quête de bonnes viandes salers. En octobre, Vincent Duquesne viendra poser ses caméras entre Aurillac, le puy Mary et Lafeuillade. Et enfin, début 2020, Kad Merad viendra jouer dans un road-trip comique qui le conduira d’Aurillac à Los Angeles. Des films français qui auront donc pour dénominateur commun le Pays vert, ses montagnes et son authenticité. Une vaste campagne cinématographique, avec dans le viseur, pour les pouvoirs publics, l’attractivité du territoire et l’opération séduction touristique.