Tourisme cantalien : le point de vue a changé

  • Temps de lecture : 2 min

Retrouvez l’édito de l’Auvergnat de Paris du 20 juillet 2023, par Jean-Michel Déhais.

Chaîne-des-Puys
L'Auvergne-Rhône-Alpes affiche une belle dynamique. Crédits : DR.

La CCI du Cantal a eu la bonne idée d’associer les professionnels à l’organisation du tourisme. Ces derniers, à travers un cluster, participeront à la définition de la politique départementale en la matière. Le nouveau schéma organisationnel veille à mieux faire circuler l’information entre les multiples acteurs de l’activité. Mais ce qui retient l’attention dans ce tour du Cantal post Covid, c’est l’évolution de la vision des hôteliers et restaurateurs du département. Il n’est pas loin le temps où les professionnels locaux du tourisme partaient systématiquement du point de vue selon lesquels ils participaient à une compétition des destinations françaises, lestés de trop lourds handicaps : l’isolement du département, son manque de transports, d’infrastructures, de moyens… auxquels s’ajoute le climat capricieux, qui vaut à d’Aurillac le surnom de capitale du parapluie.

Les acteurs du tourisme avançaient ainsi face à la concurrence avec de piètres arguments : la faiblesse du coût de leur prestation ou le calme en pleine saison. Aujourd’hui, le point de vue a largement changé. Les professionnels se félicitent de l’enclavement de leur département et de son isolement, qui ont permis de préserver la beauté des paysages. Mathieu Daix ose le luxe dans une ferme d’altitude difficile d’accès. Damien Gaston fait de la rencontre avec le froid un atout dans ses stages de bien-être. On est ainsi passé d’une attitude frileuse et défensive à une démarche offensive, qui considère que le Cantal et l’authenticité se méritent. Il est temps pour ce département montagneux de viser les sommets et de ne plus faire profil bas.

PARTAGER