Les enjeux des élections dans l’Aveyron, le Cantal, la Lozère et le Puy-de-Dôme

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Le 15 mars, les électeurs voteront pour le premier tour des municipales. Nous avons fait un tour d’horizon des enjeux dans les principales villes, mais aussi des points chauds des quatre départements, l’Aveyron, le Cantal, la Lozère et le Puy-de-Dôme.

Élections municipales dans le Massif Central (2020)
Élections municipales dans le Massif Central (2020)

Comment se profile le premier tour des élections municipales dans l’Aveyron (Rodez, Millau, Villefranche-de-Rouergue), le Cantal (Aurillac, Saint-Flour, Chaudes-Aigues), la Lozère (Mende, Saint-Chély-d’Apcher, Florac, Marvejols) et le Puy-de-Dôme (Clermont-Ferrand et Thiers) ? La rédaction vous fait un état des lieux de la situation. 


Aveyron


Rodez : Christian Teyssèdre brigue un troisième mandat

Le maire sortant, Christian Teyssèdre, proche d’Emmanuel Macron, se présente pour un troisième mandat. Élu avec 48,5 % en 2014 lors d’une triangulaire, il affronte cette fois-ci la liste du candidat de droite, Serge Julien, qui reprend le flambeau autrefois porté par Yves Censi. Un autre candidat, Jean-Philippe Murat, entrepreneur tétraplégique, conduit pour sa part la liste Rassemblement pour Rodez. Enfin, une liste écologique sera menée par le binôme Matthieu Lebrun et Marion Berardi. 

Christian Teyssèdre, maire sortant.

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Millau : un scrutin très disputé

Comme à l’habitude, les scrutins municipaux sont très disputés à Millau. Le maire sortant, Christophe Saint-Pierre, qui porte les couleurs de la droite, avait été réélu de justesse en 2014 à la faveur d’une triangulaire. Il se prépare à affronter son adversaire de gauche, Philippe Ramondenc, et sa liste « Cap 2020 ». Mais une autre personnalité locale, Jérôme Rouve, entrepreneur, classé au centre gauche et ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie de Millau, espère troubler le jeu avec sa liste Millau Demain.


Villefranche-de-Rouergue : qui pour succéder à Serge Rocques ?

Serge Roques, l’actuel maire, passe la main et sa succession est désormais ouverte. Le jeune Jean-Sébastien Orcibal, membre du PRG et soutenu par le PS, espère que son heure est venue, mais il devra d’abord triompher de Laurent Tranier, premier adjoint au maire sortant, membre de LR, qui conduit une liste sans étiquette.


CANTAL

Aurillac : un jeu plus ouvert

Dans la préfecture du Cantal, Pierre Mathonier est candidat à sa réélection sous les couleurs du PS. Il trouvera sur la route Jean- Antoine Moins, membre de LR et leader de l’opposition aurillacoise. Les deux hommes s’étaient affrontés il y a six ans, mais la majorité municipale était restée en place. Cette année, le jeu semble plus ouvert, puisque Pierre Mathonier doit aussi affronter son ancienne adjointe à la culture, Catherine Amalric, qui conduit la liste « Aurillac avec bon sens », qui bénéficie du soutien de La République en marche et derrière laquelle on ne peut s’empêcher de discerner la patte de Jacques Mézard. L’hypothèse d’une triangulaire au second tour pourrait faire vaciller la municipalité sortante. 

Pierre Mathonier, maire sortant. 

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Saint-Flour : Pierre Jarlier laisse sa place

À Saint-Flour, l’ancien sénateur Pierre Jarlier ne se représente pas. Il s’est même récemment retiré de la liste conduite par l’une de ses adjointes, Martine Guilbert, pour clarifier le débat, mais il continue de soutenir cette candidature. Pour succéder à Pierre Jarlier, Martine Guilbert devra au préalable triompher d’une liste « Saint-Flour, un avenir en commun », conduite par un autre adjoint sortant, Philippe Delort. Enfin, Christiane Meyroneinc, issue du PS, conduit pour sa part une liste de gauche.


Chaudes-Aigues : l’épineux sujet Caleden

Les regards seront tournés vers le village thermal où le maire sortant, René Molines, embarrassé par la fermeture de l’espace thermoludique de Caleden, doit affronter deux listes, la première menée par Michel Brousse, mais surtout, celle conduite par le tatoueur Stéphane Chaudesaigues, « La source du changement ».

L’organisateur de l’éphémère Festival du tatouage mène une campagne très active en s’appuyant sur la baisse de fréquentation touristique résultant des déboires de Caleden.


LOZÈRE


Mende : Laurent Suau face à Philippe Pouget 

Laurent Suau, le maire PS sortant, est candidat à sa succession. Il devrait trouver face à lui Philippe Pouget. Cet avocat au barreau de Mende, associé à la fille de l’ancien maire Jean-Jacques Delmas, conduit une liste sans étiquette dont l’objectif principal est de revitaliser le centre-ville. 

Laurent Suau, maire sortant.


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Saint-Chély-d’Apcher : le maire sortant affrontera l’un de ses adjoints

Situation inédite à Saint-Chély-d’Apcher, où le maire sortant, Pierre Lafont (divers droite), allié à des membres de son opposition, se représente face à l’un de ses adjoints, Alain Cœur. Durant la campagne, ce dernier a reçu des menaces de mort anonymes.


Florac : deux femmes en lice

Le maire, Christian Huguet, ne se représentant pas aux municipales à Florac, c’est sa 5e adjointe, Sylvette Huguet, qui conduit la liste de l’équipe sortante. Elle se prépare à affronter une autre femme, Flore Thérond, apparentée Front de gauche et actuellement maire de Quézac.


Marvejols : Patricia Bremond face à Marc Moulis-Sudre

Marcel Merle, le maire sortant passant la main, Patricia Bremond, maire actuelle de Grèzes et conseillère départementale siégeant dans la majorité de gauche, part à la conquête de la mairie de Marvejols. Elle devra affronter Marc Moulis-Sudre, qui conduit une liste soutenue pas le député de Lozère, Pierre Morel-À-l’Huissier.



PUY-DE-DÔME


Clermont-Ferrand : Olivier Bianchi donné favori

Sept candidats s’affrontent à Clermont-Ferrand. Le sortant, Olivier Bianchi, étiqueté PS et bénéficiant d’un large rassemblement à gauche, est donné favori dans cette ville à gauche depuis l’après-guerre. Face à lui, il trouve son habituel opposant, à la fois investi par le Modem et LR. De son côté, LREM soutient un candidat, en la personne d’Éric Faidy. Il faudra également surveiller le score de la liste écologique d’Éric Fasquelle et celui d’Anne Biscos, qui soutient les couleurs du Rassemblement national. De son côté, Marianne Maximi court sous l’étiquette La France insoumise, alors que Marie Savre défend les chances de Lutte ouvrière.

Olivier Bianchi, maire sortant.

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Thiers : plusieurs listes pour les adjoints au maire sortant

Le communiste Claude Nowotny, tombeur de Thierry Déglon en 2014, ne se représente pas et laisse le champ libre à son premier adjoint socialiste, Abdelhraman Meftah, pour conduire la liste d’union de la gauche « Ensemble pour Thiers ». D’autres adjoints, Stéphane Rodier et Claude Gouillon-Chenot, se lancent dans l’aventure sous la bannière Génération Thiers. Tahar Bouanane, ancien adjoint de Thierry Déglon, descend pour sa part dans l’arène électorale sur une liste baptisée « Osons Thiers ». Il faut enfin noter la participation à ce scrutin d’Éric Boucourt. Cet ancien sous-préfet de Thiers est en tête de la liste « Mieux vivre à Thiers ».

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