Michelin dégonfle une nouvelle fois ses effectifs

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Le groupe Michelin vient d’annoncer la suppression de 2.300 postes en France (1100 dans le tertiaire et 1 200 à la production). Près de 11 % des effectifs de l’entreprise dans l’Hexagone (23 000 personnes) sont ainsi menacés.

Cette restructuration s’étalera sur trois ans et fait actuellement l’objet de négociations avec les organisations syndicales. Florent Menegaux, président du groupe, a déclaré qu’il était “confiant dans le fait de parvenir à un accord”.

Dans son communiqué du 6 janvier, l’entreprise indique qu’il n’y aura pas départs contraints : « Près de 60 % des départs envisagés se feraient sur la base de départs anticipés à la retraite et le reste par des départs volontaires accompagnés. » Cette restructuration devrait par ailleurs peser pour moitié sur les sites du berceau de la marque, Clermont-Ferrand. La réduction d’effectifs devrait permettre au groupe d’obtenir une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu’à 5 % par an.  L’entreprise affirme en effet être « confrontée depuis une dizaine d’années à de profondes transformations structurelles du marché mondial du pneumatique, marqué notamment par l’arrivée massive de produits à bas coût. »

Même si Michelin a déjà supprimé 1 500 postes en 2017, Florent Menegaux a assuré que son groupe n’abandonne pas pour autant la France. Il a notamment indiqué que la firme au Bibendum souhaitait investir dans notre pays « dans de nouvelles activités à forte valeur ajoutée », (pile à hydrogène, recyclage des déchets plastiques, impression 3D). Derrière ces choix se profile une stratégie de diversification. Dans 10 ans, le groupe ambitionne de réaliser le tiers de son CA en dehors du secteur du pneu.

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