C’est un centre unique en Europe, et l’un des cinq parcs de destination de France avec le Futuroscope, Disneyland, le Puy du Fou et Astérix. Avec une triple vocation d’être un espace de recherche, un parc d’attractions et un lieu de transmission, Vulcania se distingue dans le paysage touristique du Puy-de-Dôme, et met en valeur ce qui a façonné le département, jusqu’à lui donner son nom : la chaîne des Puys.
Il y a 20 ans ouvrait Vulcania. Ce nom résonnera notamment pour les écoliers et collégiens des années 2000 d’Auvergne et de Rhône-Alpes qui s’y sont rendus en sortie scolaire. Premier parc sur les volcans d’Europe, il a ouvert alors que la chaîne des Puys n’était pas encore engagée dans son processus de reconnaissance par l’Unesco. Deux objectifs ont rapidement émergé de cette naissance : être un centre reconnu de médiation et de recherche scientifique sur la géologie et les volcans, et devenir un moteur économique et touristique pour le Puy-de-Dôme et l’Auvergne en général.
Les clients dépassent les frontières
Après deux décennies d’activité, il est temps de faire un premier bilan avec Frédéric Goullet, directeur commercial et marketing du parc. En abordant d’abord la notion de parc de destination, une dénomination importante mais énigmatique.« Cela signifie que 85 % de la clientèle vient d’au-delà des frontières de l’Auvergne », explique Frédéric Goullet. Ils sont cinq parcs dans ce cas en France, comme dit précédemment, à faire partie de ce cercle d’élus.
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Plus précisément, une grande majorité des visiteurs viennent du Rhône-Alpes voisin et notamment de la région lyonnaise, située à moins de deux heures de route en voiture. Suivent l’Île-de-France et la région Centre au classement :« De manière générale, la clientèle est essentiellement francophone. L’international n’a jamais été réellement un objectif, même si ce visitorat compte pour 5 % du total, ce quin’est pas négligeable. »Le parc se veut malgré tout inclusif, avec des parcours autonomes proposés aux visiteurs en cinq langues, dont le français, l’anglais, le néerlandais, l’italien et le langage des signes.
Pour faire le bilan, il faut ensuite parler chiffres. Hors-covid – bien entendu -, le parc réunit 330 000 amoureux des volcans à l’année, dont une bonne partie de familles et de scolaires, pour un chiffre d’affaires de 10 M€ en 2019. Alors que la délégation de service public vient d’être reconduite pour 15 ans, le gestionnaire du parc et son directeur commercial affichent leurs ambitions : atteindre les 500 000 visiteurs annuels pour 2031.
Des investissements à la hauteur des ambitions
Pour atteindre ses objectifs, Vulcania se donne des moyens. Importants. Ont récemment été investis 10 M€ dans le planétarium – le plus grand de France – et son dôme de 22 m. De plus, 16 M€ ont été nécessaires pour développer le roller coaster Namazu, qui permet de faire profiter d’une faille sismique naturelle aux visiteurs, avec une petite dose d’adrénaline en plus. L’animation a d’ailleurs reçu le titre de Meilleure nouvelle attraction en Europe aux Parksmania Awards 2021.
Les activités de restauration ne sont pas en reste. Ainsi, Vulcania a ouvert en 2021 Le Comptoir du Cratère, un point de restauration en circuit court. La carte est à base de burgers et de salades auvergnats, et les approvisionnements sont locaux : le vin Desprat, un pain fabriqué par une boulangerie clermontoise… Car il réside un vrai objectif, celui de dynamiser le terroir économique auvergnat.
Le parc estime ses retombées économiques pour la région Auvergne à plus de 40 M€ annuels, dont une bonne partie est captée par l’hébergement. Ce sont ainsi 25 000 nuitées par an qui irriguent la cinquantaine d’hôtels partenaires du site. Un élément important, si ce n’est capital, pour l’économie locale, et qui voit avec un œil gourmand les possibles futures retombées liées à l’inscription de la chaîne des Puys à l’Unesco d’abord, puis avec la candidature de Clermont-Ferrand comme capitale européenne de la culture.